samedi 30 mai 2009

Images trouvées

ffffound.com

Picasso chez Cézanne

Pablo Picasso, Le Village de Vauvenargues II, 1959
Image tirée du diaporama présenté par Libération

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Le château de Vauvenargues, où est enterré Picasso, livre pour la première fois ses secrets. C’est l’occasion de revisiter les liens étroits qui unirent le peintre espagnol au maître d’Aix-en-Provence.

En 1958, lorsqu’il acheta le château de Vauvenargues entouré de 800.hectares de montagne, Picasso dira: «J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne.» Croyant qu’il s’agissait d’une des 40.toiles que Cézanne avait consacrées à cette montagne des environs d’Aix, son interlocuteur aurait demandé: «Laquelle?» Picasso aurait aussitôt répliqué: «L’original!»

Picasso chez Cézanne
Christian Rioux, Le Devoir, 30 mai 2009

Vidéo:
Le château de Picasso ouvert au public

Sur Libération:
Diaporama
À Vauvenargues, Picasso en ses murs
Aix s’emmêle les pinceaux

Interlude musical: La chanson de la fillette


Petite fille possédée par Aphex Twin.

Le réchauffement du climat tue
300 000 personnes par an

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Chaque année, le réchauffement climatique est responsable de 300.000 morts et coûte 125.milliards de dollars, selon un rapport publié hier par le Forum humanitaire mondial, présidé par l’ex-secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.

Cette étude, qui se présente comme la première à avoir mesuré l’impact mondial du changement climatique, souligne que ce sont les 325.millions de personnes les plus pauvres de la planète qui sont les plus affectées.

Selon ce rapport, vers 2030, chaque année, le réchauffement climatique entraînera près d’un demi-million de morts et son coût s’élèvera à environ 300.milliards de dollars.

Rapport du Forum humanitaire mondial –
Le réchauffement du climat tue 300.000 personnes par an

AFP, Le Devoir, 30 mai 2009

L’ascenseur et son retour


Bill Surkis, un membre influent de la communauté juive et ex-directeur de la section québécoise de B’nai Brith Canada, a été accusé de possession de pornographie juvénile.

On se souviendra que monsieur Surkis a souvent dénoncé la perpétration de crimes haineux à l’endroit de personnes innocentes au cours de sa carrière. On gardera en mémoire, en particulier, son intervention concernant le jugement condamnant Sleiman El-Merhebi, en janvier 2005, à un emprisonnement de 40 mois pour avoir tenté d’incendier une école élémentaire juive à Montréal. Monsieur Surkis avait alors déclaré qu’il trouvait la condamnation trop légère et que «le message, selon moi, n’est pas assez fort, en ce sens qu’il devrait démontrer que nous avons une tolérance zéro»*. Il avait déjà affirmé auparavant: «J’espère que cette sentence dissuadera quiconque de poser un geste de ce genre**.»

Le principal intéressé, par la bouche de son avocat, n’a pas pu expliquer comment ces vidéos ont été enregistrés sur le disque dur de son appareil. La suite des procédures judiciaires aura lieu en septembre 2009.


*Canadian Jewish Congress, CP Wire 18/01/05

**«I would certainly hope and expect that there would be something in that sentence that would act as a deterrent to anyone else who would consider that they could do this sort of thing.» www.jewlicious.com 18/12/04

Légitime défense

Le 30 avril dernier, ma participation à BUFFET COMPLET s'est interrompue sous des circonstances atténuantes. Des circonstances de la vie de tous les jours qui m'ont appris qu'à voyager à l'intérieur du WEB nous étions aussi seuls qu'à vivre en communauté à l'intérieur d'une région aussi pauvre et éloignée que la Gaspésie où j'ai vécu pendant trois années; les habitants se montrant de prime abord accueillants et chaleureux mais collectivement circonspects devant l'étranger.

Je rejoins à nouveau les membres actifs de BUFFET COMPLET avec la joie d'accompagner des amis et amies sur une même route, sans aucune destination que celle de partager nos univers personnels et ce sans contrainte aucune.

De retour depuis quelques jours d'un voyage en rivière et en forêt, je suis encore surpris de ma bonne humeur. Ce fut un voyage de neige, de pluie, de soleil où nous avons pêché, entretenu les salines à orignaux et nourri les ours. Un état qui m'a obligé à porter un regard différent sur ma perception de la vie humaine.

Je me souviens de cette fébrilité pour l'avoir déjà vécue dans le passé. Une sorte d'état de grâce, un moment de sérénité comme si l'on venait de changer l'eau de mon aquarium.

Étant donné les circonstances, j'envisage de reprendre la place virtuelle que j'ai mise de côté le 30 juin 2004. Je relirai donc avec curiosité cette chronique titrée « JOIE DE VIVRE » et prendrai le temps de partager du joyeux.


Mais voilà, la vie n'est pas un jeu de MONOPOLY où le gagnant prend sa réussite à appauvrir les autres pour demeurer à la fin seul et riche et les perdants humiliés et défaits.

La JOIE DE VIVRE est un jeu où l'on ne passe ni à GO pour collecter, ni en PRISON pour sauver son lynchage. C'est une joute continuelle pour se libérer des contraintes du faste des sociétés trop souvent désuètes et chloroformantes pour accéder au regard franc et à l'expression généreuse.

Une attention soutenue de la réalité pour assumer sa présence et oui, même son absence.

Ce n'est pas parce que l'on est joyeux que l'on ne sera pas vigilant; nous connaissons tous les effets pervers et néfastes de la guimauve n'est-ce-pas?

Au plaisir et à bientôt.

Albert Camus, sociologue en voix de guérison.

Re-bed-in


Il y a 40 ans avait lieu le fameux bed-in pour la paix tenu à l’hôtel Reine Elizabeth de Montréal. Pour l’occasion, John Lennon, ex-Beatles, et Yoko Ono, conjointe du précédent et artiste conceptuelle de renommée planétaire, ont séjourné au dit hôtel pendant huit jours, non seulement sans quitter leur chambre, mais en plus sans quitter leur lit.

Afin de les distraire, les journalistes, paparazzis et autre valetaille de service se sont précipités dans la suite 1742 fleurant bon la rose et le patchouli afin de boire les paroles des sages et d’entendre les accords grinçants que leur ont inspiré ce court marathon contre la guerre.

Pourquoi en parle-t-on encore aujourd’hui? Parce que le non-événement a été déterminant. En effet, il a moussé la vente des petites lunettes rondes et des pyjamas blancs; il a mis le Reine Elizabeth «sur la mappe», ce que sa cuisine n’arrivait pas à faire; il permis la naissance d’une nouvelle spécialité médicale, les escarologistes qui soignent les plaies de lit.

Est-ce que le fastidieux spectacle nous a aidés à avoir la paix?

Eh bien, depuis, j’ai jeté tous mes disques des Beatles.

C’est un début.

Éphémérides: 30 mai
Jeanne d’Arc flambée


La Pucelle d’Orléans, bouteuse d’anglais, passe au bûcher le 30 mai, 1431. Allumez un lampion pour elle aujourd'hui.

Le spécial de minuit six | Michel Jonasz

L’air que l’on respire | Michel Jonasz (1996)

vendredi 29 mai 2009

La caméra qui rêve



Les photos de Jaqueline Roberts.

À propos de la révolution...

Dion-daine, la rengaine

Peut-être l’avez-vous oublié. Il est vrai que, si l’affaire avait fait grand cas au CAnada, elle avait été relativement ignorée au Québec, principalement parce que le tout s’était passé sur les ondes de CTV, section Atlantique, lors d’une émission d’affaires publiques diffusée, bien entendu, exclusivement dans la langue de Richler.

Dans les faits, l’animateur Steve Murphy avait posé à Stéphane Dion une question relativement anodine dont la concordance des temps suspecte avait, semble-t-il, totalement embrouillé l’aspirant premier ministre – on était alors en pleine campagne électorale. Tellement embrouillé, que monsieur Dion avait demandé à trois reprises à l’animateur de clarifier sa question à laquelle, malgré tous les efforts, il ne parvenait pas à donner de réponse cohérente.

Aujourd’hui, le Conseil cAnadien des normes de la radiotélévision donne raison à monsieur Dion, alléguant que l’entrevue avait été traitée de manière injuste par le réseau CTV.

Raison ou pas, il n’en reste pas moins que ça lui prend toujours plus de clarté que la moyenne des ours…


Éphémérides: 29 mai
L’Everest


Le népalais Tensing Norgay photographié par l’anglais Edmund Hillary sur le toit du monde. Les deux hommes viennent de conquérir l’Everest le 29 mai, 1953.

Le spécial de minuit six | L’araignée

Spider | Nash Edgerton (2006)

jeudi 28 mai 2009

La fin du monde (tel qu’on le connaît) est proche

Photo: Lewis Collard, Wikimedia Commons

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Les vacances en Europe, les vins australiens, les fraises en hiver, vous devrez bientôt faire une croix sur ces petits plaisirs ainsi que sur vos longs trajets quotidiens en automobile, si l’on se fie à l’ancien économiste en chef de la CIBC, Jeff Rubin.

Celui qui avait prédit, contre vents et scepticisme, la hausse spectaculaire du prix du pétrole l’an dernier, prévoit cette fois que le baril s’échangera à plus de 200$ d’ici un peu plus d’un an. Si ce n’est plus tôt.

Résultat: le prix de l’essence dépassera les 2$ le litre, nos habitudes quotidiennes seront complètement bouleversées... et la mondialisation ne sera plus qu’histoire ancienne, conclut-il dans un livre coup-de-poing publié ces jours-ci, Why Your World Is About to Get a Whole Lot Smaller.

La fin du monde (tel qu’on le connaît) est proche
François Cardinal, La Presse, 28 mai 2009

Tout est relatif, surtout avec l’argent public

Il est vrai que les fautes qui sont reprochées au président de la SODEC semblent bien légères en comparaison des abus que le Vérificateur général a découverts dans l’appareil gouvernemental au fil des ans:

En 2008, le président de la Société immobilière du Québec qui, en deux ans, s’était offert 70.000$ de repas au restaurant sans pièces justificatives, sans compter 20.000$ pour un abonnement à un club de golf.

En 2006, c’était au tour de la Société nationale du cheval de course (SONACC), dont un des dirigeants s’était fait rembourser des dépenses «injustifiées» de 93.000$, dont 12.000$ pour l’affrètement d’un avion pour assister à un encan de chevaux au Kentucky, alors que la SONACC n’achetait pas de chevaux.

Le cas le plus original a cependant été celui du protecteur du citoyen, Daniel Jacoby, dont le Vérificateur avait relevé les pratiques étranges dans son rapport d’octobre 2000. Pendant huit ans, Me Jacoby avait utilisé les biens et le personnel du Protecteur du citoyen au profit d’une société privée dont il était lui-même le président.

En mai 1999, cet homme pour le moins distrait avait présenté une demande de remboursement de 560,08$ pour un déjeuner avec cinq représentants de l’ONU dans un établissement de Genève qui n’ouvrait pas avant 17 heures et ne servait pas de repas.

Haro sur le baudet
Michel David, Le Devoir, 28 mai 2009

L’art cellulaire


Cette semaine, l’hebdomadaire The New Yorker, déjà célèbre pour ses illustrations, devient le premier grand magazine à publier une couverture entièrement réalisée sur iPhone. L’artiste Jorge Colombo l’a exécutée en moins d’une heure, en pleine rue, sur le vif.

Sur le site du New Yorker, un court clip descriptif. Le numéro est en kiosque.

Maxime berné

"Il y a un an avant-hier, le 26 mai, le député conservateur fédéral de Beauce, Maxime Bernier, remettait sa démission en tant que ministre des Affaires étrangères au premier ministre Stephen Harper.

"Rappelons qu'avant cette démission, le ministre Bernier était dans la tourmente après qu'eut été révélée sa relation avec Julie Couillard, une femme qui avait précédemment été proche d'individus liés au crime organisé. Le principal motif de la démission invoqué le 26 mai 2008 était le fait que le ministre Bernier avait oublié des documents confidentiels au domicile de son ancienne maîtresse.

"En entrevue avec Joël-Denis Bellavance, le député de Beauce révèle qu'après sa démission, il a senti le besoin de se ressourcer et a donc séjourné au monastère, seul et loin de la politique fédérale."

(Source: http://matin.branchez-vous.com/)

À propos de la révolution...

Éphémérides: 28 mai
Les soeurs Dionne



Nées le 28 mai, en 1934, les quintuplées Dionne, identiques, font sensation. Exploitées dans des foires, elles sont retirées à leurs parents puis exploitées par le gouvernement ontarien, exploitées par les commanditaires et exploitées par Hollywood.

Tout le monde en profite sauf les cinq fillettes.

Le spécial de minuit six | Home

Home | Yann Arthus Bertrand (2009)

Yann Arthus Bertrand, François-Henri Pinault et Luc Besson: une super affiche pour «zéro bénéfice», et une grande première mondiale. Le premier a passé dix-huit mois à accumuler des images, captées depuis un hélicoptère, autour de la planète. Le second, patron de PPR (et mari de Salma Hayek, en passant), a financé le projet, mettant dix millions d’euros sur la table pour relever le défi du développement durable. Et le troisième, pourtant connu pour son aversion aux expériences qui bradent la démarche artistique en général et cinématographique en particulier, a produit le film qui sera distribué... gratuitement.

Yann Arthus Bertrand sauve à nouveau la Planète
Gilles Bridier, Slate.fr, 27 mai 2009

mercredi 27 mai 2009

Le Québec, leader mondial des énergies vertes

Hydro-Québec a un problème de «compétence économique, écologique et en génie» au niveau de sa haute direction, ce qui expliquerait le développement incohérent des filières énergétiques au Québec.

C’est ce qu’ont soutenu hier les porte-parole du mouvement MCN21 (Maître chez nous au XXIe siècle), qui a tenu hier sa première conférence de presse en réaction aux prétentions du Parti libéral du Québec qui présentait en fin de semaine le gouvernement Charest comme apte à «faire du Québec la première puissance mondiale des énergies propres et renouvelables».

«Devenir leader mondial des énergies vertes, a précisé le porte-parole du groupe, Daniel Breton, signifie qu’on fait le choix des énergies vertes. Ainsi, pour démontrer son sérieux, Québec devrait commencer par retirer son appui au projet Rabaska», une source supplémentaire de gaz à effet de serre, annuler ensuite Gentilly-2, la Romaine et le harnachement de la Petit-Mécatina sur la Basse-Côte-Nord.

Énergie - Les choix du gouvernement Charest vertement critiqués
Louis-Gilles Francoeur, Le Devoir, 27 mai 2009

Mode et récession: simplicité volontaire... ou non

Après le krach boursier de 1929, les vêtements étaient sobres, conventionnels et marqués par le classicisme. La bourgeoisie n’exposait pas ses richesses. Avec la crise actuelle, il semblerait que la même situation se répéterait, allant même jusqu’à modifier le code vestimentaire au travail. Cacher ces marques que nous ne voulons plus voir remplacera-t-il l’adage «dress for success» (s’habiller pour gagner)?

Code vestimentaire: discrétion au travail
Mode et récession: des nouvelles collections sobres et épurées
Karine Desbiens, Le Soleil, 27 mai 2009

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Les rappeurs touchés par la crise

Selon les joailliers des stars américaines, les rappeurs et ceux qui les idolâtrent achètent désormais des bagues moins chères et des médaillons incrustés de moins de bijoux. «Beaucoup de ces rappers n’ont tout simplement plus assez d’argent pour acheter les vrais objets» explique l’un d’entre eux. «Il en sont arrivés à porter des faux bijoux, et c’est franchement ridicule.»

Fini les chaînes en or qui brillent
Slate.fr, 27 mai 2009

Interlude musical: Baby Baby Baby


Baby Baby Baby par le duo Make The Girl Dance.

Faux cœur*


La très honorable Michaëlle Jean, vice-reine de son état, était en visite officielle au CAnada, ces derniers temps.

Hier, de passage dans la communauté inuite de Rankin Inlet, elle en a profité pour manger sur le pouce et se régaler d’un cœur de phoque cru, le donateur venant tout juste d’être abattu.

Évidemment, c’est meilleur bleu – ce qui est, me dit-on, sa couleur naturelle –, mais sans doute trop pressée de monter au créneau pour défendre les idiosyncrasies de son beau pays, elle n’a pas attendu qu’on prenne le temps de le faire cuire et l’a avalé encore tout sanguinolent.

En dernière heure ce matin, on apprenait que le cœur avait rejeté la gouverneurE généralE.



* C’est un jeu de mots de [très] mauvais goût.

À propos de la révolution...

Éphémérides: 27 mai
Christopher Lee



L’acteur anglais Christopher Lee est né le 27 mai en 1922. Recordman, c’est le comédien le plus prolifique du cinéma, avec plus de 270 films en poche. Pourtant, il avait presque abandonné, en 1957. Après dix ans à quêter des petits rôles sans intérêt, il est choisi pour interpréter le monstre dans Frankenstein s’est échappé. Lee est découragé: le rôle est sans dialogue et il est camouflé sous des tonnes de maquillage. Mais le petit film fait le tour du monde et, tout à coup, Lee est sollicité de partout. Cinquante ans plus tard, il bosse toujours.

Spécialiste de la menace, il a été le Scaramanga de James Bond, le Comte Dooku de Star Wars et le Saroumane du Seigneur des anneaux. Il a aussi interprété, à répétition, un Dracula mémorable. Sur le clip, le Saigneur séducteur.

Le spécial de minuit six | Fusée XL5

Fusée XL5 | Gerry Anderson (1962)

mardi 26 mai 2009

La première photo publiée sur Internet

Tel que raconté par Silvano de Gennaro:

«C’était en 1992, après leur spectacle au Festival Hardronic du CERN. Mon collègue, Tim Berners-Lee, m’a demandé de lui numériser quelques photos des Horribles Cernettes pour qu’il puisse les publier sur une sorte de système d’information qu’il venait tout juste d’inventer, le World Wide Web. Comment aurais-je pu deviner que je participais à un événement historique? L’image ci-dessus est la première photo sur laquelle on a pu cliquer dans un navigateur Web.»

PhotosThatChangedTheWorld.com

Dollar ReDe$ign Project

Richard Smith, un consultant en stratégie créative résidant à New York, propose de rebrander la marque USA, en commençant par redessiner le dollar. Il a créé un site où il recueille les avis sur la question ainsi que les propositions pour le design des nouveaux billets. Vous pouvez même gagner un prix!

Dollar ReDe$ign Project
We need to rebuild our country, revive our economy, redesign the Dollar bill. Email us your ideas. Win a prize. In God We Trust, In Change We Believe.

ItsTimeToMoveOn.org/dollar

La soirée du hockey
La Zamboni


Les resurfaceuses de Frank Zamboni sillonnent nos patinoires depuis 1949.

Un diaporama sur le site du New York Times, et le site de la compagnie si vous voulez en acheter une.

Give Peace a Chance


Il y a quarante ans aujourd'hui, John Lennon et Yoko Ono enfilent leurs pyjamas et invitent le monde au chevet de leur bed-in à Montréal.

Des photos jusqu'ici inédites, sur le site du Guardian en ligne.

Défi icitte

Vous souvenez-vous de l’époque où il était devenu impensable pour un budget gouvernemental d’engendrer un déficit? Oui, oui, comme par hasard, cela a coïncidé avec le grand virage à droite de la fin des années 1980. Il fallait en finir avec le gavage de la révolution tranquille; une époque où – c’est bien connu – nous avons tous honteusement profité des infinies largesses étatiques.

Vous vous en souvenez? Vous avez bien de la chance parce que, moi, ça ne m'est jamais arrivé, bien au contraire.

Bref, maintenant, crise aidant, l’idée du déficit est redevenue acceptable afin d’aider l’économie à se remettre sur ses rails. C’est ce que nous confirme mon bon ami Jim Flaherty, ministre des Finances du CAnada de son état, avec son petit air intelligent. Il est même allé jusqu’à prévenir que le manque à gagner va se creuser davantage que prévu.

Comme à l’époque, ce déficit va encore profiter aux mêmes: les grandes entreprises et les banques qui, pourtant, sont déjà pleines aux as. Notez bien ceci: dans quelques années on viendra encore vous blâmer de vous être scandaleusement gobergé aux dépens des pauvres riches.

Mais, comme l’a si bien expliqué Karl Marx, les endettés ne revendiquent pas…


Bave

Le bon parler frança
Fiche linguistique numéro 8

La bave des bavards

Il y a la bave des crapauds, la bave des baveux, la bave des bavards. Il y a aussi des omelettes baveuses, des bavettes et des bavures policières... Le sens de «salive» que l'on donne maintenant à la bave a mis quelques siècles à d'établir et a supplanté le terme «bavardage» issu de «baba», mot mignon désignant, depuis le XVe siècle, le babil des bébés baveux.

«Bavarder» pouvait donc être pris en un sens tout à fait respectable. Vous avez peut-être vu sur vos photos de bébés que vous baviez. L'innocence, sans doute. Et ça coulait droit. «Baver» a pris la tournure qui nous occupe au XVIIIe siècle (dixit Le dictionnaire Robert). Ce qui a fait le mot «bavarder», avec le mépris que cela peut comprendre. Ça doit être à cause des avocats qui postillonnaient en plaidant.

Dans le même ordre d'idée, notons que l'expression «en baver» voulait dire «être ébahi» («Que j'en bave d'envie») avant de prendre le sens souffrant («Que j'en bave!») que l'on connait maintenant. Ça c'est depuis le début du XXe siècle.

Tiré du Dictionnaire absurde du vrai français étonnant, 15 678 pages, Montréal, Absurdistan unie, Éditions vacillantes, 875,99$.

À propos de la révolution...

Éphémérides: 26 mai
Moondog



Né le 26 mai 1916, musicien, poète et eccentrique à temps plein, il s’appellait Moondog. Son vrai nom, Louis Thomas Hardin, est largement oublié. Ceux qui l’ont vu en mendiant aveugle à New York dans les années 60 et 70, avec ses toges et son casque cornu, l’appelaient le Viking de la Sixième Avenue. Qui aurait pu imaginer qu’il était compositeur de génie?

Ses enregistrements, souvent réalisés avec des instruments qu’il avait inventé, annonçaient Philip Glass ou Steve Reich. Éventuellement, on le reconnaît comme un maître du contrepoint. Invité en Allemagne au début des années ’70, il y reste jusqu’à sa mort en 1999. Ses oeuvres continuent d’étonner.

Sur le premier clip, en haut, des photos de Moondog sur trame hypnotique de Viking 1. Sur le deuxième clip, uniquement audio, sa pièce la plus connue, Bird’s Lament, un hommage à Charlie Parker.



Écoutez et envoûtez-vous.

Le spécial de minuit six | Louis Chedid

Ainsi soit-il! | Louis Chedid (1981)

lundi 25 mai 2009

Beau à hurler à la Lune

Ça commence par une blague de geeks et ça finit en phénomène de mode: comment un fabricant de tee-shirts américain a augmenté ses ventes de 2.300%.

Jusqu'à peu, les tee-shirts estampillés «The Mountain» n'intéressaient personne. Il faut dire qu'il ne sont pas d'une élégance certaine: ours polaire souriant à une aurore boréale en fond violet criard, visages d'indiens superposés sur des signes ésotériques, gros plan sur le regard d'un bonobo…

Si tous les goûts sont dans la nature, les clés du succès se trouvent sur Internet. En mettant en vente ses produits sur Amazon, la compagnie ne s'attendait pas à voir son tee-shirt «Three wolves moon» (trois loups hurlant à la pleine lune) figurer parmi les meilleurs ventes: ses commandes ont augmenté de 2.300%. Le fabricant a depuis prévu d'en fabriquer 400.000 de plus.

Le beau succès des tee-shirts moches
Victor Joanin | Rue89 | 25/05/2009

Le cri de Wilhelm



Au cinéma, les bruitages sont souvent repiqués d’un film à l’autre. Tonnerre, explosions, grondement d’avion et ainsi de suite, des banques d’effets sonores sont disponibles à bas prix pour garnir les bandes sonores. En 1977, l’ingénieur du son Ben Burtt, responsable du montage audio de Star Wars, cherche un cri sec pour ponctuer une scène où Luke Skywalker zappe un ennemi. Il trouve l’effet désiré, un cri intitulé “homme mordu par un alligator”, tiré d’un Western tourné en 1951 et déjà repris dans une vingtaine de films.

Burtt utilise le cri deux fois dans le film, puis il en fera son fétiche, insérant l’effet sonore dans tous les films auxquels il travaille. Avec le temps, les confrères de Burtt embarquent et le gag prend de l’ampleur. Aujourd’hui, “le cri de Wilhelm” retentit dans une dizaine de films par année. Le plus récent: Watchmen.

Voici une liste de quelque 150 films qui ont samplé le cri.

Soliloque

Carnival of Souls | Herk Harvey (1962)

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Dans La Presse d’aujourd’hui, Mario Roy poursuit sa réflexion sur la culture de la peur dans un article intitulé Terreur à Hérouville.

Non, il ne s’agit pas des inquiétudes vécues à Hérouxville, cette sympathique localité québécoise où il est interdit de lapider... Mais plutôt de la peur des champs électromagnétiques sévissant à Hérouville-Saint-Clair, une commune française de 24 000 âmes où la mairie vient de bannir les systèmes Wifi des écoles.

Relevant ses manches, l’éditorialiste à la main de fer dans un gant de crin s’attaque à la peur de la technologie.

C’est l’une des frayeurs contemporaines les plus toxiques, produit de la peur de l’avenir multipliée par le désaveu implicite d’une société fondée sur le progrès.

D’autre part, cette peur est largement associée aux doctrines extrêmes, à gauche comme à droite, qui rejettent le «système».

Et paf! Mine de rien, en quelques lignes, on a droit à une profession de foi et à un règlement de comptes. D’abord, la peur de l’avenir, c’est mauvais pour les affaires. Demandez à votre chambre de commerce. Mais pour croire qu’on vit dans une société fondée sur le progrès, il faut avoir la foi. C’est pas possible autrement. Surtout en pleine crise. Un mécréant pourrait penser que notre société est fondée sur l’argent et pas autre chose.

Quant aux «doctrines extrêmes, à gauche comme à droite, qui rejettent le "système"», c’est une formule bien tournée pour se débarrasser d’un paquet de monde. C’est à dire tous ceux qui ne pensent pas comme vous. Allez, tous dans le même panier, mécréants!

Dans Le Progrès et ses ennemis, l’essayiste français Guy Sorman le constate. Mais surtout, il dénonce l’une des créatures les plus... effrayantes de la culture de la peur: le principe de précaution. Celui-ci dicte qu’aucune innovation technologique ne doit être utilisée à moins que ne soit prouvée sa totale innocuité.

Il serait surprenant que cette définition du principe de précaution soit tirée de l’essai mentionné. Par contre, elle est tout à fait conforme au message jovialiste de l’éditorialiste. Car si la peur est irrationnelle, le principe de précaution le serait tout autant. Bref, une histoire de mauviettes et encore un frein à la bonne marche des affaires. Sauf que le principe de précaution n’est invoqué que s’il y a risque de dommages «graves et irréversibles» ou «potentiellement catastrophiques». Mais peut-être suis-je affecté par le syndrome Frankenstein:

La peur irraisonnée du nucléaire; de la recherche et de la technologie génétiques; des ondes; de la médecine en général et des vaccins en particulier; de la chimie; des technologies liées à l’alimentation… on n’en finit plus.

Tous des domaines extrêmement profitables. Ça tombe mal... Heureusement, le gros bon sens prévaut et vient encore une fois sauver la mise:

Or, si tout ça est si dangereux, comment se fait-il que les citoyens du monde développé (où on baigne dans la technologie) battent des records de longévité?

Même le ramdam du réchauffement climatique est fondé sur l’hypothèse que l’inventivité humaine (donc la science et la technologie) ne fera qu’aggraver le problème. De sorte que les «effrayés» les plus radicaux prônent un retour au «bon vieux temps» - celui des chasseurs-cueilleurs, peut-être?…

Mais était-il si «bon» que ça, le «vieux temps»? Et quelles technologies seriez-vous prêts à sacrifier dès demain pour retourner à cet âge d’or?

Ben voilà! Tout est de votre faute de toute façon, alors cessez de vous plaindre. Et surtout, cessez de vous en faire. On s’occupe de tout. Faites-nous confiance, les yeux fermés. L’avenir est radieux.

Interlude Musical: Legends of Rock Stars


LRS (Legion of Rock Stars) est un groupe de malades dedans la tête qui refont la musique sur les clips de groupes connus. Écoutez pour voir. Vous n'en croirez pas vos oreilles.

Trouvé sur Boing Boing.

Charest charrie

Au congrès du Parti libéral du Québec tenu cette fin de semaine, le chef John James Charest s’est comparé d’emblée aux figures marquantes de l’histoire récente. Ainsi, il s’est présenté comme l’héritier direct des Adélard Godbout (qui?), Jean Lesage (comment?) et Robert Bourassa (pourquoi?) à titre de grand bâtisseur.

En effet, à cette occasion, le chef libéral a présenté son plan de développement de l’hydro-électricité, qui consiste à saccager les derniers cours d’eau vierges de la Côte-Nord. Certes, il a annoncé que sa décision profiterait surtout aux générations futures. Pourtant, celles-ci apprécieraient peut-être davantage, plutôt que de vendre leur électricité à rabais aux Yankees, s’enorgueillir de posséder certains des derniers joyaux naturels en Amérique du Nord.

Par ailleurs, la ministre de la Culture Christine St-Pierre en a rajouté dans la même foulée quand elle a affirmé que la contribution de John James Charest ne serait véritablement appréciée qu’après son départ, à l’instar de celle de Robert Bourassa.

Quant à ce dernier cas, je suppose qu’on devrait commencer d’une semaine à l’autre.


Le drapeau canadien selon Jean Chrétien

Éphémérides: 25 mai
Vers la Lune



Le 25 mai 1961, le président Kennedy lance un défi: Mettre un homme sur la Lune avant la fin de la décennie.

Le spécial de minuit six | Amy Winehouse

Tears Dry on Their Own | Amy Winehouse (2006)

dimanche 24 mai 2009

Le secret des objets


Satre Stuelke, de New York, a deux passions, l’art et la médecine, qu’il conjuge avec ces étonnantes images d’objets quotidien obtenues par tomodensitométrie, la technologie qui permet aux médecins de voir en dedans des gens.

Stuelke révèle, en couleurs fantômatiques, le squelette des grille-pain, les entrailles de Barbie et les mécanismes secret de toutous motorisés.

Voici un article, en anglais, et une collection de photos.

Le drapeau canadien selon Ruby Dhalla

À propos de la révolution...

Éphémérides: 24 mai
Fahrenheit

Né le 24 mai, Gabriel Fahrenheit (1686-1736) invente un thermomètre à mercure divisé en 212 degrés. Le zéro, indicateur de froid, correspond à la température obtenue par le mélange de neige, d’eau et sel. Le centième degré, mesure de grande chaleur, est obtenu en insérant le thermomètre dans le derrière d’un cheval en santé. Pour de vrai.

Le spécial de minuit six | Daft Punk

Around the World | Daft Punk (1997)
Vidéo de Michel Gondry