samedi 4 décembre 2010

La soirée du hockey

Les aventures de Batman

D’étoile en étoile


Pour compter les étoiles, si ça vous chante, il faut extrapoler. Vous comptez les étoiles du voisinage, vous établissez une moyenne que vous appliquez à l’échelle galactique. Vous comptez ensuite les galaxies du voisinage, vous multipliez quelques fois et vous arrivez, fatalement, à la réponse. Le chiffre avancé, plus ou moins quelques poussières, s’écrit avec le chiffre 10 suivi de 36 zéros.

Or, les étoiles ne se laissent pas compter si facilement. Dans notre galaxie se cachent des étoiles naines, petites et peu brillantes. On en a compté 100 de ces naines rouges pour chaque étoile “conventionnelle”, comme notre soleil, une naine jaune. Ce pourcentage de 100/1 fait partie du calcul. Mais toutes les galaxies ne sont pas pareilles. Le tiers des galaxies observées sont d’énormes ballons remplis d’étoiles. Rien à voir avec notre Voie lactée avec ses bras en spirale.

Des savants de Yale et Harvard ont tourné leurs instruments vers ces galaxies bulbeuses et constatent que le pourcentage de naines rouges y est plus grand qu’on croyait. Beaucoup plus grand. Pas 100 pour 1, mais bien 2000 naines rouges pour chaque naine jaune. Résultat, il faut multiplier le nombre d’étoiles dans l’univers par trois. On va manquer de zéros!

Si le nouveau compte est bon, cela signifie que les galaxies se sont formées plus vite et beaucoup plus tôt que l’on croyait. Il faudra aussi revoir à la hausse l’estimation du nombre de planètes extrasolaires et des possibilités de vie extraterrestre. Soudainement, l’univers est trois fois plus intéressant.

1971-201?


Julian Paul Assange, fondateur de WikiLeaks


Il faut avoir beaucoup de courage pour faire ce qu'il a fait, en ce moment. Le courage – comme les principes – est un luxe dangereux.

vendredi 3 décembre 2010

Cinémaboule: L'amour sauvage


Jerry Williams and The Violents, via PCL Linkdump.

Troublant Karzaï


Des révélations embarrassantes entachent la réputation de Hamid Karzaï, l’actuel président d’Afghanistan, si populaire auprès des dames à cause de sa garde-robe recherchée, et ex-magnat chargé de négocier de juteux contrats auprès des anciens dirigeants du pays pour le compte du lobby pétrolier yankee.

En effet, de plus en plus de doutes sont émis quant à ses capacités à diriger le pays. Scandales, corruption, passe-droits, favoritisme – ça ne vous rappelle rien? – semblent être la marque de commerce de son administration.

Remarquez, ça a toujours été comme ça. Les Stazunis ont commencé à s’en offusquer réellement lorsque ce cher bon Hamid a déclaré que la guerre dans son pays ne pouvait finir que si on négociait avec les talibans. Ça n’est pas précisément passé comme du beurre dans la poêle auprès de la Maison-Blanche…

Bref, il est dans l’eau chaude. D’ici à ce qu’on lui reproche le caractère ambigu de ses moustaches, il n’y a qu’un pas : l’une monte, tandis que l’autre descend.

jeudi 2 décembre 2010

Portraits


Sarah Bernhardt par Nadar, 1866.

Faux Criterion

The Fast and the Furious: Tokyo Drift [2006]

Le blogue Fake Criterions s’amuse à imaginer le graphisme de coffrets DVD qui ont peu de chance d’être publiés dans la prestigieuse collection Criterion. Encore que...
Via The Daily What

The Adventures of Pluto Nash [2002]

Les écorchés du jour

Fly Mr. Science pour Nintendo DS
Via BoingBoing

Couverture du magazine The Believer, par Charles Burns
Via io9

Beep beep!

Via Neatorama

Deux fois, deux mesures

L’Organisation des États américains, une sorte de « petite ONU » pour les Amériques, dirigée de main de maître – pour ne pas dire de fer – par les Stazunis, en a sorti une bien bonne, avant-hier.

En effet, l’OÉA, a déclaré que, malgré de «légères irrégularités» (sic), le premier tour des élections présidentielles en Haïti était valide. Je ne sais pas si, comme moi, vous avez vu les photos des bulletins de vote utilisés pour tapisser les fonds de ruelle de Port-au-Prince, mais si ça c’est de la franche démocratie, on n’a plus rien à reprocher à l’élection du Hamas dans la bande de Gaza ou celle de M. Mahmoud Ahmadinedjad en Iran, pour ne citer que ces deux cas.

Quand je pense qu’une des raisons qu’on avait invoquées pour se débarrasser de Jean-Bertrand Aristide à l’époque était qu’on nourrissait quelques doutes quant à la légitimité du processus électoral l’ayant porté au pouvoir…

Quand je pense aussi, que les efforts de reconstruction n’aboutissent à rien et qu’on n’arrive pas à juguler l’épidémie de choléra. Mais on trouve le moyen d’«organiser» des élections, par contre.

Il y a eu de la malhonnêteté dans tout ça, mais elle ne se niche pas seulement où on pense.

mercredi 1 décembre 2010

La loterie de la vie

The Lottery of Life est le thème de la campagne publicitaire de la branche anglaise de l’organisme Save the Children. La campagne a été réalisée par l’agence suédoise Lowe Brindfors. Les images proviennent de l’excellent blogue I Believe in Advertising.
Via The Daily What

Les aventures de Batman


Batman fait peur à Frankenstein, 1944.

Enfin, Tom Cruise devient une unité de mesure

Tom Cruise, qui s’en balance sûrement. Photo: Kevin Ballard, via Wikimedia

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Découvrez le Weird Converter, de Dreamattic

Où l’on se délecte d’apprendre que le poids d’un ours polaire mâle vaut celui de 15.840.globes oculaires humains, ou qu’un testicule de baleine noire pèse 5,5.Tom.Cruise...

Con-vertisseur
Camille Gévaudan, Ecrans.fr, 1er décembre 2010

Maîtres chez nous

Gaz de schiste: Wo!

La pétition pour le moratoire: www.assnat.qc.ca

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Le metteur en scène Dominic Champagne a lancé [le 29 novembre] sur Internet une vidéo pour exiger un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste. Les comédiens Roy Dupuis, Marc Béland, Élise Guilbault, Anne Dorval, Christian Bégin, Alexis Martin, le conteur Fred Pellerin et le groupe Mes Aïeux, [sans oublier Laurence Leboeuf, qui a inspiré le titre de ce billet. Ndn6], entre autres personnalités, sont du court film, signé par le réalisateur de Route 132, Louis Bélanger.

Des artistes lancent un cri du coeur contre les gaz de schiste
Catherine Lalonde, Le Devoir, 30 novembre 2010

Portraits


Salvador Dali

Tout le monde devrait se conformer,
à commencer par les dissidents

Photo: MisterWiki, via Wikimedia

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Patrick Lagacé, Franc-tireur et chroniqueur à La Presse, s’interroge avec humour(?) sur la présence d’étudiants militants au cégep Bois-de-Boulogne qui, dit-il, «a une réputation de cégep sérieux, qui attire des élèves sérieux, qui prépare sérieusement pour l’université». Et bien sûr, quand on est sérieux, on se concentre sur soi-même et rien qui ne se rapporte à notre progression ne devrait nous concerner.


T’as 17, 18 ans. Tu veux changer le monde. Tu frétilles en pensant à l’action militante. Tu rêves à la grève générale. Tu t’habilles probablement en altermondialiste.

Mais tu fais quoi, à Bois-de-Boulogne, probablement le cégep public le plus coincé, le plus establishment dans la région de Montréal? [...]

Bref, chers contestataires, vous faites quoi à vouloir changer le monde à Bois-de-Boulogne? C’est comme porter la bonne parole du végétarisme dans le congrès des éleveurs de boeufs Angus du nord de l’Alberta.

Au moins, j’espère que les dissidents de Bois-de-Boulogne auront la bonne idée, dès leur suspension terminée, de recommencer à distribuer des tracts. Peut-être même d’aller faire un sit-in dans le bureau [du directeur adjoint] M. Laroche.

Ils pourront alors devenir de vrais martyrs en étant expulsés de Bois-de-Boulogne et en s’inscrivant dans un cégep qui prend la contestation au sérieux.

Car dans le rayon des choses qui ne changent pas, en voici une autre: le DEC en militantisme étudiant, c’est au Vieux qu’il se donne, bande de nonos...

La couette qui dépasse
Patrick Lagacé, La Presse, 1 décembre 2010

Profits et pertes

Curieux comme, en politique, certains moments revêtent une signification particulière. Règle générale, dans ce domaine, la victoire amène toujours un bénéfice immédiat. Mais la dernière élection partielle, celle de Kamouraska-Témiscouata, échappait à cette règle.

En effet, la victoire à cette occasion ne représentait que peu de chose; un député de plus pour l’un ou l’autre parti. Quel que soit le gagnant, cela n’eût pas changé grand-chose au rapport de force en chambre.

Si la victoire était sans importance, par contre, la défaite était lourde de sens.

Pour les péquistes, une défaite aurait signifié que, malgré une conjoncture plus que favorable, leur message – peut-être à cause de leur chef – n’était pas passé. Un tel échec aurait exigé des mesures immédiates afin de se préparer à la prochaine élection générale, avec les grenouillages que l’on peut imaginer.

Pour l’ADQ, une défaite – ou à tout le moins une troisième position – signifie que la glissade se poursuit et que, même en ayant fait le plein du vote des mécontents dans une élection partielle, moment favorable s’il en est pour ce faire, leur étoile, si elle a peut-être fini de descendre, n’a certes pas entamé sa remontée.

Pour les libéraux, la perte de leur forteresse concrétise le désaveu de la population que plus personne ne peut faire mine d’ignorer au sein du gouvernement, pas aussi facilement qu'on y parvient avec une pétition en ligne – laquelle soit dit en passant a dépassé le cap des 240 000 signataires au moment d’écrire ces lignes.

Oui, une drôle d’élection qui n’aura fait finalement aucun gagnant, mais qui aura évité à un des partis, du moins provisoirement, d’être perdant avec les autres.



mardi 30 novembre 2010

Détournement

Via Ecrans.fr

Membracidae brésilien

Cette sculpture d’un membracidae brésilien (Bocydium globulare) a été réalisée par Alfred Keller (1902-1955). Ah la nature, quand même...
Via BoingBoing

Le Soleil est à tout le monde, mais pas la Lune

Photo via Wikimedia

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On apprenait récemment que le Soleil était devenu la propriété d’une citoyenne espagnole. La nouvelle a circulé, mais personne n’y a vraiment cru. Et avec raison selon Phil Plait, l’auteur du blogue Bad Astronomy. Par contre, il raconte aussi l’histoire de Dennis Hope, un Américain qui avait eu l’idée de se déclarer propriétaire de la Lune il y a une trentaine d’années. Il avait fait part de son intention au gouvernement américain en leur disant que s’ils n’étaient pas d’accord, ils n’avaient qu’à communiquer avec lui. Comme ils ne l’ont pas fait, il s’est estimé propriétaire en règle.

Depuis 1980, il vend des terrains sur la Lune, et maintenant des lunes entières. En 2007, au moment où cet article de la BBC a été écrit, il avait déjà vendu 400.millions d’acres à 20.dollars l’acre. Parmi ses clients, on retrouve les chaînes hôtelières Hilton et Marriot. Les ex-présidents américains Ronald Reagan, Jimmy Carter et George W Bush seraient aussi d’heureux propriétaires séléniens.

Via Neatorama

Washington tonne

Ce sont plus de 250 000 documents confidentiels qui ont été publiés par le site WikiLeaks, hier. Ces documents secrets provenaient de la diplomatie stazunienne et révélaient certaines opinions peu flatteuses qu’entretenait le département d’État yankee à l’endroit de dirigeants et de diplomates de haut niveau de pays amis ou non.

Chose amusante, les gouvernements littéralement insultés par les documents mis au jour ont été unanimes à exprimer leur réprobation envers… WikiLeaks! En fait, ils ont repris plus ou moins la ligne de conduite indiquée par Washington, à l’effet que ces révélations constituaient un crime grave, s’il faut en croire Robert Gibbs, porte-parole de la présidence stazunienne.

Consternation ou pas, on disait autrefois que la première victime de la guerre était la vérité. On dirait aujourd’hui que la première victime de la paix est le droit de parole.



lundi 29 novembre 2010

Adieu Monsieur Nielsen, et merci

Films tronitisés

Le site Ain’t It Cool News a lancé un concours où il demande à ses lecteurs de prendre des extraits de films et de les tronitiser, ou tronifier?, bref, de les rendre semblables au film Tron. Les blogueurs de.io9 nous proposent une sélection de leurs extraits préférés. En plus d’Aliens (ci-dessus), vous y trouverez The Big Lebowski, Hard Target, Tron Vs. The Volcano, Buster Keaton et Tronspotting.
Via io9

Faire de la musique avec Google translate

Quelqu’un s’est aperçu qu’on pouvait faire du beatbox (boîte à rythmes) en utilisant la fonction audio de Google translate. En voici un exemple (appuyez sur Listen), mais vous pouvez vous y essayer si ça vous tente. Des heures de plaisir.
Via Neatorama

L’avez-vous vu?

«Maintenant, vous ne pouvez plus honnêtement dire non»

Nouvel ajout à la collection de Phil Jones, dont on vous a déjà parlé...
Via The Daily What

Des diplomates canadiens ont demandé à ExxonMobil et BP de les aider à «tuer» la politique américaine sur les changements climatiques

Illustration: F l a n k e r, via Wikimedia

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Une série de courriels échangés entre fonctionnaires des Affaires étrangères, de l’ambassade canadienne à Washington, de l’industrie pétrolière et du ministère de l’Environnement, à l’hiver 2008, démontre comment a été conçue la stratégie adoptée par Ottawa pour s’assurer que la section.526 de la Loi sur la sécurité et l’indépendance énergétiques des États-Unis, adoptée en 2007, ne s’applique pas au pétrole issu des sables bitumineux. [...]

Pour Clare Demerse, directrice associée pour le programme des changements climatiques à l’Institut Pembina, qui a obtenu ces documents, le contenu de ces échanges démontre que le Canada a fait le pari d’orchestrer une campagne de relations publiques plutôt que d’insister pour que l’industrie améliore ses performances environnementales.

«Le gouvernement du Canada aime dire qu’il harmonise ses politiques avec celles des États-Unis, note l’environnementaliste. Mais dans ce cas, l’harmonisation semble vouloir dire travailler avec l’administration Bush et les sociétés pétrolières, comme Exxon, pour tenter d’abroger une politique américaine d’énergie propre

Sables bitumineux: le lobbyisme d’Ottawa contraire à l’avis d’Environnement Canada
Malorie Beauchemin, La Presse, 29 novembre 2010

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Canadian diplomats in Washington have quietly asked oil-industry players such as ExxonMobil and BP to help "kill" U.S. global-warming policies in order to ensure that "the oil keeps a-flowing" from Alberta into the U.S. marketplace, Postmedia News has learned.

Canada asked firms to help kill U.S. green policies
Mike De Souza, Postmedia News, Ottawa Citizen, November 29, 2010

Merci à notre espion canadien pour la version en anglais,
nettement plus punchée.

Adieu à l'automne

dimanche 28 novembre 2010

Bientôt sur votre compte de taxes : le Soleil

Photo: Solar Dynamics Observatory, NASA, via Wikimedia

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Après des milliards d’années, voilà que le Soleil appartient à quelqu’un puisqu’une Espagnole s’est présentée devant un notaire pour se déclarer propriétaire de l’astre, a annoncé hier sur son site Internet le quotidien régional La Voz de Galicia. [...]

La nouvelle propriétaire du Soleil, Angeles Duran, a expliqué au journal qu’il existe une convention internationale interdisant aux pays d’être propriétaires des planètes.

La convention ne concerne toutefois pas les particuliers «et il y a un Américain qui a passé un acte devant notaire pour s’approprier la Lune et presque toutes les planètes, mais pas le Soleil», a-t-elle déclaré au quotidien.

Une Espagnole s’autoproclame propriétaire du Soleil par acte notarié
AFP, Le Devoir, 27 novembre 2010

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Le site io9 nous apprend que la nouvelle propriétaire entend prélever une taxe pour l’utilisation du Soleil. Le montant de la taxe n’a pas été arrêté, mais on sait déjà comment les profits seront partagés. 50% iront au gouvernement espagnol qui en a bien besoin, plus 20% pour leur fonds de pension national, 10% seront consacrés à la recherche, 10% serviront à éliminer la faim dans le monde, et les derniers 10% seront versés à la propriétaire légitime. C’est bien le moins.

Une cause attirante

«Encouragez l’industrie du ruban aimanté»
Via BoingBoing

Expérience de psychologie animale

Où vous avez deux corneilles mantelées en présence de deux chats communs. De prime abord, on penserait que les corneilles sont en mauvaise posture. Voyons voir...

Conclusion : sous la pression de la classe ailée, le commun s’en prend à son semblable.

La musique, signée Alan Silvestri, est tirée des films Predator et Predator II. Via Buzzfeed

La révolution pacifique qui inquiète les banques

«Aujourd’hui, aller manifester dans la rue, ce n’est plus comme ça qu’il faut faire les choses.

On peut parler de la révolution, mais on ne va pas prendre des armes pour aller tuer des gens.

La révolution est très simple à faire, aujourd’hui.

Le système, c’est quoi? Le système tourne autour des banques. Le système est bâti sur le pouvoir des banques. Donc, il peut être détruit par les banques. C’est-à-dire qu’au lieu qu’il y ait trois millions de gens qui aillent dans la rue, ces trois millions de gens vont à la banque et retirent leur argent et les banques s’écroulent.

Trois millions ou dix millions de gens qui accourent, et là il y a une vraie menace, et là il y a une vraie révolution. La révolution se fait dans les banques, aujourd’hui. C’est pas compliqué. Au lieu d’aller dans la rue, faire des kilomètres avec sa voiture, tu vas dans la banque de ton village et tu retires ton argent.

Et s’il y a vingt millions de gens qui retirent leur argent, le système s’écroule.

Pas d’armes, pas de sang, rien du tout. À la Spaggiari.

Pas compliqué. Et là, on va nous écouter autrement.

Les syndicats... faut leur donner des idées, des fois.»

Éric Cantona, star française du football (ancien attaquant de Manchester United) et engagé politiquement dans la lutte contre la pauvreté.

Via Cyberpresse et Le Figaro

Corruption santé

Il a beaucoup été question de corruption dans le domaine de la construction, au Québec. En effet, certains – et pas des moindres – n’ont pas hésité à affirmer – sans apporter la moindre preuve – que le monde de la construction – mais seulement du côté syndical, bien entendu – était noyauté par le crime organisé, et même la mafia.

À cela s’ajoutent les soupçons de collusion avec le monde municipal. On voit tout de suite que la situation n’est pas rose. Elle ternit encore davantage la réputation du Bonhomme Carnaval…

Ce qui me dérange dans le débat actuel qui cherche à salir les travailleurs de la construction, c’est le recours à la facilité.

Oui, parce qu’il est toujours plus facile d’accuser, voyez-vous. De la sorte, on peut se payer le luxe d’oublier que «le secteur de la construction demeure l’un des plus touchés par les accident et les maladies du travail1».

Mais bon, tant que l’économie, elle, est en santé…


1 Communiqué de la Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec, 16 juillet 2009.