samedi 12 mai 2012

Bruits de bouche

THePETEBOX interprète Panther Dance, une pièce basée sur le thème du film La Panthère rose (1963), composé par Henry Mancini.
Via The Daily What

Flashmob, Copenhague

vendredi 11 mai 2012

Déclic

Les artistes et leurs modèles. Ici, Thomas Hart Benton en 1939.

Une collection d'images tirées des archives de Life Magazine.

Cinémaboule: Les envahisseurs sont là!

La où y a d’la fumigène, y a pas de plaisir


Ils ont commencé par parler. On ne les a pas écoutés.

Ils ont crié. On ne les a pas écoutés.

Ils ont marché tout nus sous la pluie. On ne les a pas écoutés.

Ils ont donné des coups de pied. On ne les a pas écoutés.

Ils ont lancé des cailloux dans des vitrines. On ne les a pas écoutés.

Ils ont lancé des cailloux sur des flics. On ne les a pas écoutés.

Ils ont lancé des bombes fumigènes dans le métro.

Je me demande si on va les écouter.

Sinon, qu’est-ce qu’ils feront demain?

Il faudra bien les blâmer. Ce sera plus facile que de leur faire porter toute la faute.

Entre-temps, les estropiés de Victo, on n’en parle pas et personne ne reproche quoi que ce soit à ceux qui les ont arrangés comme ça.

Je pressens même qu’il y a de la promotion dans l’air à la SQ.

Masque à rats


En voulant interdire le port de masques lors des manifestations, le gouvernement met le doigt dans un dangereux engrenage.

D’abord, l’intention peut sembler bonne. On veut, dit-on, empêcher la violence. Que je sache, lorsque la population en a ras le bol, avec ou sans masque, le couvercle va sauter quand même. De plus, quant à ceux qui veulent faire sauter le couvercle, le port du masque, en dépit de son caractère illégal, ne les dissuadera pas non plus.

Ensuite, cette nouvelle loi viserait aussi à rendre les gens plus vulnérables au moment d’une intervention policière «mesurée», c’est-à-dire forcément musclée. En effet, on l’a vu dernièrement, comme les masques à gaz sont en vente libre, nombre de manifestants en ont porté, à Victoriaville notamment. Mais le masque à gaz est aussi un masque, donc il serait interdit.

Mais qu’est-ce qu’un masque, en fait? Un mouchoir noué derrière la nuque? Des lunettes de ski? Un capuchon descendu trop bas sur les yeux? Un collet remonté trop haut? Un maquillage intégral? Une pancarte tenue devant son visage? Et qui va décider, en fin de compte? D’abord le flic «mesuré», bien entendu. Puis le juge qui va faire en sorte que certains paient les vitrines fracassées par d’autres.

Au final, le constat s’impose. À vouloir réglementer les manifestations de la sorte, l’État cherche seulement à en faciliter le contrôle et, surtout, à en réduire la portée contestatrice. Il s’agit moins d’assurer la sécurité du public que de contribuer à museler les mécontents. En définitive, lorsqu’on s’apprête à rendre illégales les manifestations, on commence par les encadrer avec des lois arbitraires.

Une telle loi serait un maquillage pour rien de moins que du totalitarisme.

Un masque à rats, en quelque sorte…

Suspects, poil aux nects; coupables, poil au râble


C’est pas de veine, tout de même. Après que les suspects ont été mitraillés sous toutes les coutures, les seules photos qu’on n’a pas prises d’eux, c’est au moment où ils ont les fumigènes dans les mains.

C’est du mauvais boulot de photographe, ça.

jeudi 10 mai 2012

Frérot à Paris!


Laurent Skannen devient le tout nouvel ambassadeur du CAnada à Paris.

Et dire que des médisants racontent que ce poste est réservé à ceux que le régime en place cherche à récompenser, en faisant totalement fi de leurs compétences…

Eh! que les gens ont donc des langues sales!

Pour vous, mesdames

Une collection de pubs sexistes, sur l'Hippopotable.

En kiosque

Via The Daily What

Protéigon


Un court métrage de Steven Briand.

Toute l’eau de la Terre

Illustration par Jack Cook, Woods Hole Oceanographic Institution (©); Howard Perlman, USGS

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Environ 70 % de la surface de la Terre est couverte d’eau et les océans contiennent à peu près 96,5 % de toute l’eau de la planète. Mais l’eau se trouve aussi dans l’air, sous forme de vapeur, et dans les rivières et les lacs, sur les sommets enneigés et dans les glaciers, dans l’humidité du sol et dans les aquifères souterrains, et même dans vous et votre chien. N’empêche, toute cette eau pourrait être contenue dans cette «petite» boule d’eau de 860 milles de diamètre (1384 kilomètres).
Via Boing Boing et USGS

Carré rouge

Quel qu’en soit le dénouement, la crise aura aussi eu du bon. Elle aura sorti le Québec de son silence et de son inertie en redonnant le goût de débattre, même de manifester, pour une société plus juste. L’éducation en étant un élément central.

Au point où selon le prestigieux quotidien britannique The Guardian, les étudiants québécois et leurs carrés rouges sont devenus le symbole de la plus puissante remise en question du néolibéralisme en Amérique du Nord. [...]

In the painful tumult of daily protests, an entire generation of Québécois youth is learning a political lesson no class would ever teach: violence underlies all of society’s inequalities, and power doesn’t yield an inch without a fight.

The students’ courage and creativity in the face of such brutality has lit a fire under Quebec. Their achievement has been to begin to clarify for a broad swath of society that a tuition hike is not a matter of isolated accounting, but the goal of a neoliberal austerity agenda the world over. Forcing students to pay more for education is part of a transfer of wealth from the poor and middle-class to the rich – as with privatization and the state’s withdrawal from service-provision, tax breaks for corporations and deep cuts to social programs.

The fault-lines of the struggle over education – dividing those who preach it must be a commodity purchased by “consumers” for self-advancement, and those who would protect it as a right funded by the state for the collective good – has thus sparked a fundamental debate about the entire society’s future.

Quebec is, in some ways, uniquely disposed for such a debate. During the long struggle to maintain a French identity under pressure of English Canadian domination and the homogenizing force of the market, Québécois have developed a strong sense of social solidarity. While neoliberalism has captured the two main political parties and incrementally encroached on the economy, its cultural victory – instilling values of rampant individualism and competition – has only been partial.

Chronique d’un gâchis annoncé
Josée Legault, Voir, 10 mai 2012

Quebec student protests mark ‘Maple spring’ in Canada
Martin Lukacs, The Guardian, 2 May 2012

DERNIÈRE HEURE

Les saucisses du recteur


L’entente que les étudiants ont rejetée, cette semaine, m’a porté à réfléchir.

Dans ses grandes lignes, ladite entente prévoyait qu’un comité fût formé où auraient siégé des représentants étudiants, syndicaux, universitaires et gouvernementaux afin de scruter les budgets des universités. Toute dépense jugée inutile aurait alors fait l’objet d’une recherche plus assidue; le cas échéant, les sommes excédentaires auraient été imputées aux frais afférents, diminuant ainsi la facture trimestrielle des étudiants.

À première vue, cela semblait une bonne idée. D’une part, le gouvernement parvenait à sauver la face; comme son visage en compte deux, c’était déjà une grande économie. De l’autre, les étudiants espéraient ainsi réduire la globalité de leurs frais de scolarité.

Je me suis demandé comment la chose se serait passée avec un exemple concret. Ainsi, j’ai cherché dans ma mémoire le plus bel exemple de gabegie universitaire et la réponse m’est venue toute seule : l’îlot Voyageur.

Qu’en aurait-il été de ce dossier si le comité mentionné plus haut avait existé à l’époque? La même chose, je le crains.

Si les représentants étudiants avaient exigé – encore aurait-il fallu qu’ils soient en position de force pour le faire – de revoir les budgets engloutis dans ce désastre, que leur aurait-on répondu? La même chose qu’aux fonctionnaires. On aurait minimisé les dépenses liées au projet et on aurait exagéré les revenus escomptés, de manière à laisser croire que le tout était une entreprise garantissant des profits à la hausse.

En bout de ligne, la seule chose qui aurait été à la hausse aurait été, comme maintenant, les frais de scolarité.

On veut lier baisse des frais de scolarité et contrôle des dépenses universitaires? Pour y arriver, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Attendre que les universités fassent le ménage de leur écurie avant de réduire les frais ne fonctionnera tout simplement pas. Qu’on réduise les frais de scolarité et alors – seulement alors – les universités seront bien obligées de gérer leurs affaires avec probité.

Agir autrement, ne servirait qu’à attacher son chien avec des saucisses; ou son recteur avec des dollars…

mercredi 9 mai 2012

L’effet de serre… la vis


Encore une idée originale – pour ne pas dire révolutionnaire – visant à encourager le recours aux transports en commun, et à diminuer par le fait même la production de gaz à effet de serre. Puisqu’il paraît que l’augmentation des frais n’a aucune incidence sur la fréquentation des universités, sans doute une augmentation substantielle du ticket de métro va-t-elle donner davantage envie de l'utiliser.

C’est l’environnement qui va être content.

Montréal vue du sol


Gigantesque lettre «T» métallique dans le ciel montréalais.

Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire?

mardi 8 mai 2012

La madame était pantoite!



Eh! que je l’haï pas pantoite!

Euh... pantoute!...

Tête départ


Et c’est reparti!

Ce week-end, le gouvernement et les associations étudiantes en étaient venus à une entente ne satisfaisant personne, surtout pas les universités. Elle prévoyait que, bien que les augmentations de frais de scolarité soient maintenues, un comité mixte se pencherait sur les dépenses des dites universités afin d’en supprimer le gaspillage. Les sommes ainsi économisées devant être déduites des frais afférents – ou frais institutionnels –, ce qui aurait pour conséquence d’alléger la note des étudiants.

Tout au moins est-ce ce que les étudiants avaient négocié. Or, ce n’est pas ce qu’indiquait le texte qu’on leur a fait signer à la sauvette. Arnaqués, les représentants étudiants se sont rebiffés et leurs mandants ont rejeté l’entente en grande majorité.

Bref, tout est à refaire et, afin de ne laisser planer aucun doute là-dessus, la surette ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport (sic), madame Line Beauchamp, a affirmé qu’il n’était pas question de renégocier l’entente, et que le gouvernement ne reculerait jamais là-dessus.

Ça ne vous rappelle rien?

Le président nouveau

Un peu à ma surprise, c’est fait. La France a un nouveau président, François Hollande, dont le style cherche à se démarquer le plus possible de son prédécesseur. Mais qu’en sera-t-il vraiment de ce président nouveau?

Sera-t-il à l’image du beaujolais nouveau? Plus ou moins potable au début, et totalement imbuvable passé Noël? Car il ne faut pas oublier que M. Hollande est un socialiste, ce qui équivaut de nos jours à un social-démocrate, une version européenne de notre Nouveau Démocratic Party. Bref, ceux qu’on surnomme volontiers les radis: rouges à l’extérieur, blancs à l’intérieur et toujours près de l’assiette au beurre.

Il ne faut pas oublier non plus que François Hollande arrive au pouvoir dans un contexte de crise. Les dernières élections en Grèce ont constitué une chambre où les partis pro-Europe – et donc pro-austérité –, à eux deux, ne forment même pas une fragile majorité. Comme l’un est de droite et l’autre est «socialiste-radis», leur tentative de coalition n’a pas tenu la route. Si le plan de redressement dans ce pays tombe à l’eau, qui sera le prochain? Portugal, Espagne, Italie? Et la France – pourquoi pas? – en bout de ligne, quand la construction européenne se sera écroulée devant la faillite des précités et la méfiance des autres, Pays-Bas et Allemagne, par exemple.

Que fera alors le «socialiste» François Hollande, lui qui est déjà considéré avec suspicion par les milieux d’affaires et le gouvernement allemand? Osera-t-il braquer encore plus la droite et ses milieux financiers en refusant de jouer le jeu du grand capital? Ou fera-t-il comme son illustre prédécesseur Tony Blair au Royaume-Uni – un socialiste-radis également –, c’est-à-dire qu’il rentrera sagement dans le rang pour faire tout ce que les bourges lui dicteront?

Oui, le président nouveau est arrivé sur les tablettes.

Craignez qu’il y reste…

lundi 7 mai 2012

Les aventures de Batman

Coluche avait prédit la victoire de Hollande

Via Slate.fr

Montréal vue du sol


L’or du coucher.

Haï… qui? (bis)


En juin 2010, j’avais relevé le fait qu’une fraction bien mince de l’aide internationale avait été acheminée en Haïti, laissant entendre – honte à moi! – qu’elle risquait fort de ne jamais arriver. Je ne suis pas allé aussi loin que de prétendre que certains se serviraient au passage, mais j’avoue que la tentation avait été forte.

Plus de dix-huit mois plus tard, je m’étais même permis un suivi sur la question, alors que les événements tendaient à me donner raison. Mais on ne peut accuser sans preuve.

Ce n’est pas non plus la politique de Granma International dont vous trouverez un article récent sur le même sujet ici.

dimanche 6 mai 2012

Un artiste et ses toiles


Anthony Michael Simon, un artiste américain installé en Corée, a entrepris une collaboration artistique avec les araignées locales. Les toiles tissées dans son studio sont plastifiées et colorées, révélant ainsi la beauté complexe des oeuvres.

Une galerie d'images sur My Modern Met.

Lune


Hier soir, nous avons eu droit à la plus grosse pleine lune de l’année.

Et à quelques nuages en prime.

Montréal vue du sol