samedi 7 septembre 2013

Le hic du laïc


Il y a quelques jours, Bernard Drainville, notre conséquent ministre responsable (sic) des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, et président du Comité ministériel de l’identité, en a proféré une bien bonne. Interviewé par ICI Radio-CAnada-Desmarais, il a défendu le point de vue de son gouvernement sur la question des valeurs québécoises, insistant sur l’égalité entre les sexes et, surtout, sur la nécessaire laïcité de l’État québécois dans tous les domaines.

Crucifix chrissement
laïque
Il s’agissait d’une longue entrevue et, comme tout spectacle talentueusement mis en scène, il a gardé le meilleur pour la fin. Ainsi les téléspectateurs ont pu passer à la publicité dans un grand éclat de rire. En effet, ce cher ministre à la logique implacable, laquelle eût fait pâlir d’envie le Vulcain le plus rigoureux, a indiqué que « le crucifix de l’Assemblée nationale était là pour rester ». En effet, semble-t-il, il s’agit d’une question de respect à l’endroit de notre patrimoine et envers notre passé.

Parlant de passé, on pourrait effectivement repasser, quand on pense que le crucifix est étroitement associé à la grande noirceur grâce à laquelle, jusqu’à la Révolution tranquille, on nous a plongés dans l’obéissance aveugle à des élites qui n’ont eu de cesse de nous vendre au plus offrant.

Puisque le cohérent ministre Drainville – son nom est béni – est si attaché aux objets décoratifs plus ou moins cruciformes, que ne choisisse-t-il pas une fleur de lys en argent de dimension idoine afin de remplacer ce funèbre pantin sanguinolent punaisé en trois points!

1 commentaire:

Il a dit…

Vive la laïcité, ostie de calice de tabarnak!