dimanche 10 novembre 2013

Cocarde et coq hardi


Saviez-vous qu’il existe maintenant un autre coquelicot, ce symbole de l’esprit cocardier dont le bon et intègre premier ministre Stephen Harper est si fier au CAnada?

C’est vrai! Jusqu’à maintenant, on avait emprunté la petite fleur rouge qui a si bien poussé sur les innombrables tombes creusées par l’impérialisme, déjà néolibéral. On en avait fait un symbole afin de rendre hommage aux soldats ayant sacrifié leur vie lors des conflits armés depuis la Première Guerre mondiale, inclusivement. Bien sûr, cela faisait l’impasse sur toutes les victimes civiles qui, curieux hasard, sont toujours plus nombreuses que les victimes militaires; fâcheux oubli.

De nos jours, le Collectif échec à la guerre a eu l’idée du coquelicot blanc afin de lancer un message en faveur de la paix. Je me demande si, chez nos voisins, il se trouvera quelque coq hardi mirliton de la Légion cAnadienne qui se sentira à nouveau profondément indigné, insulté et bouleversé (sic) de voir ainsi altéré un symbole qui promeut toutes les outrances guerrières et le militarisme débridé grevant immanquablement les programmes sociaux. Mais qui reste, bien sûr, «apolitique et rassembleur», dixit la CAQ.

On se souviendra que la première ministre du Québec s’était fait vertement rabrouer pour avoir – ô sacrilège! – modifié le sien, l’an passé.

Je suppose que tant que le Collectif ne mettra pas une fleur de lis à sa cocarde blanche, ça devrait passer comme une balle.

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