mercredi 18 décembre 2013

C’était l’bon temps!





Oui, c’était le bon temps. À l’époque, au sortir des 30 glorieuses, et en conséquence plus particulièrement de la Révolution tranquille au Québec, la situation de la classe laborieuse s’était grandement améliorée. Il faut dire que, durant cette période suivant la guerre, l’économie avait été grandement stimulée et que, en Occident, il s’agissait surtout de détourner les travailleurs du discours de gauche émanant de l’Union soviétique.

Bref, le capitalisme sauvage – pardon, le néo-libéralisme – dut faire des concessions afin de garder la mainmise sur les rapports socio-économiques. C’est alors qu’on a connu des programmes avantageux – l’assurance maladie, entre autres – et des lois syndicales faisant en sorte que le rapport de force était désormais plus équilibré devant l’omnipotence du grand capital.

Au moment de la chute du socialisme en Europe de l’Est, le filet social de là-bas a volé en éclats; et le nôtre a commencé à fondre comme un cube de sucre dans l’eau chaude. Les lois syndicales ont été les premières à passer à la trappe. Désormais, plus le droit de faire la grève sans assurer de services essentiels; plus le droit de faire la grève si ça dérange quelqu’un; oh et puis, tant qu’à faire, plus le droit de faire la grève. Les programmes sociaux ont progressivement disparu ou ont été rognés à l’extrême. Ainsi il en été de la sécurité d’emploi et de l’assurance-chômage – qu’il faut désormais appeler assurance-emploi.

Aujourd’hui, le capitalisme sauvage – je veux dire le néo-libéralisme (décidément, je suis incorrigible) – s’attaque aux régimes de retraite. Les employeurs ne veulent plus y contribuer, et les gouvernements non plus; tout au moins au niveau municipal, s’il faut en croire le duo les Denis-Régis. Voilà que le gouvernement fédéral emboîte le pas et affirme tout de go que les gens devront maintenant envisager de contribuer à des régimes de retraite privés, puisque le CAnada ne peut se permettre de bonifier les régimes de retraite existants, selon le ministre des Finances actuel, M. James Michael Flaherty dont «l’état de santé rend la voix faible et rauque», selon le quotidien La Presse.

L’attitude du gouvernement fédéral s’est heurtée à l’opposition des gouvernements provinciaux, y compris celui de l’Ontario.

Même l’Ontario! C’est tout dire!

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