samedi 12 octobre 2013

R.I.P.

Début 1989, dans la plus importante transaction financière de l’histoire du Canada, Desmarais vend à des Américains pour plus de 2,6 milliards de dollars la Consolidated-Bathurst, joyau de l’industrie papetière québécoise qui avait profité depuis des dizaines d’années des largesses du gouvernement du Québec. Suit la vente de Montréal Trust pour 550 millions. Voilà un pactole de 3 milliards arrachés aux ressources naturelles et à la sueur des travailleurs et travailleuses du Québec.

État Desmarais

Même en jouant les fantômes, dont Paul Desmarais était le maître, il a été harcelé par les journalistes, syndicats et politiciens qui voulaient savoir où il allait investir. Ses réponses vagues se résumaient comme suit: l’incertitude politique du Québec effraie les investisseurs comme nous et nous voulons un taux de rendement d’au moins 15%. Alors que dans les années 1970 un conseiller insistait pour que René Lévesque rencontre Paul Desmarais car il faisait «vivre la moitié de la province de Québec». Ce ne serait plus jamais le cas. Hormis ses journaux, il n’investira rien au Québec après 1990, se satisfaisant d’un mécénat pour amadouer la basse-cour.

Paul Desmarais: un bilan s’impose
Robin Philpot – Auteur, entre autres, de Derrière l’État Desmarais: Power (Les Intouchables, 2009), Le Devoir, 12 octobre 2013

vendredi 11 octobre 2013

La devinette de la semaine


Pourquoi ne pas terminer la semaine en beauté, surtout que nous allons bientôt passer un long week-end (rien que pour ça, il faudrait poser un geste de remerciement)?

Comme vous savez peut-être – quoi que ce n’est pas le fait de tout le monde, comme j’ai pu en juger – il y aura des élections municipales, cet automne, dans toutes les villes du Québec, sauf une. Laquelle? Non, ce n’est pas la devinette, et la réponse est Lac-Mégantic pour les raisons que l’on sait de négligence yanko-cAnadienne.

À Montréal, quatre candidats principaux visent la mairie. Il y a bien sûr quelques joueurs mineurs, indépendants et autres Michel Brûlé, mais il n’y en a que quatre – peut-être même seulement trois – de véritablement dans la course. Les autres ne serviront qu’à diviser le vote, de sorte que Luc Ferrandez pourra sévir un autre quatre ans.

Et voici la devinette.

Lequel des candidats dont la photo apparaît ci-dessous n’a jamais travaillé officiellement, d’une manière ou d’une autre, pour les libéraux, qu’ils soient fédéraux (PLiC) ou provinciaux (PLiQ)?



En passant, je tiens à souligner que, bien que dépourvu de talent apparent, et seulement laborieux quand il s’agit de se faire valoir en public, on doit considérer, même si certains s’objecteront à l’emploi de ce verbe, que Denis Coderre a «travaillé» du seul fait qu’il a eu une carrière politique.

Je ne vous donne pas la réponse; elle se trouve facilement sur Wikipédia.

Bonne fin de semaine quand même.

jeudi 10 octobre 2013

Pierre et Paul


«  Redites
«  Vous vous souviendrez peut-être qu'il n'y a pas si longtemps, j'ai écrit une chronique qui commençait comme ceci: je suis indépendantiste. Je poursuivais un peu plus loin par: je suis de gauche aussi. Et plus loin encore: de gauche et désespéré par tous ces gens qui partagent l'assurance que nous vivons dans le meilleur des systèmes économiques.
«  J'ajoutais que cela faisait 45 ans que je travaillais à La Presse, qui appartient à M. Paul Desmarais, qu'en 45 ans, j'avais expliqué des dizaines de fois pourquoi j'étais indépendantiste et de gauche, et j'avais fini par vous poser cette question: selon vous, combien de fois en 45 ans M. Desmarais est-il intervenu, directement ou indirectement, pour me dire: Foglia, ferme donc ta gueule?
[…]
«  Je vous le répète parce que cela revêt une certaine pertinence aujourd'hui: zéro fois. Jamais. Un million de fois dans le journal de ce potentat si ardemment fédéraliste je me suis plu à écrire, en toute liberté, que le Québec n'est pas, ne sera jamais le Canada, et qu'il devrait s'en affranchir… » 









«  Il n’est pas de potentat qui n’eût entretenu un dissident ou quelque irrévérencieux en son giron. Ce son discordant dans un univers monolithique sert justement à rompre une monotonie qui finirait à la longue par lasser et surtout à devenir trop peu crédible. 


 «  Ainsi, on laisse à un chroniqueur – de préférence doté d’un indéniable talent – toute liberté de s’exprimer. Il remplit, auprès de ses collègues aux voix si bien accordées, le même rôle irrévérencieux que le caricaturiste dans la page éditoriale. À son corps défendant, sans doute, il sert de repoussoir et apporte de facto de l’eau au moulin d’une si belle unanimité.
«  Mais pour un seul chroniqueur à qui on laisse la bride sur le cou, il faut bien reconnaître que tous les autres suivent scrupuleusement la consigne. Ou alors, on les a engagés parce qu’ils pensaient tous pareil.
Finalement, ça revient au même. » 

Réponse envoyée au chroniqueur de La Presse Pierre Foglia, à la suite de son commentaire sur la mort de Paul Desmarais

Comme je lui ai fait suivre ce message sous mon vrai nom, nous sommes désormais deux au monde à savoir qui est vraiment Lou Skannen.

À condition qu’il lise ce blogue...

Donc, je dois encore être le seul.

mercredi 9 octobre 2013

Montréal vue du sol

Si, si, c’est bien à Montréal, même si ça n’en a pas l’air. Un indice: ce n’est pas sur le mont Royal...




mardi 8 octobre 2013

DERNIÈRE HEURE

Le chef du PLiQ, M. Philippe Couillard (le nom est marrant)




Consternation au Sénat cAnadien




Pénible souvenir, en effet, dont il a récemment pris connaissance en lisant le journal.

lundi 7 octobre 2013

DERNIÈRE HEURE



«Le premier ministre Stephen Harper a annoncé lundi qu’il ne participerait pas au prochain sommet du Commonwealth en novembre au Sri Lanka, invoquant l’inaction des autorités locales face aux violations des droits de l’homme.»


Dans ce cas, il ne doit pas être à la veille de mettre les pieds aux Stazunis…


Les grandes citations du cinéma

 


« I love the smell of napalm in the morning! » 

dimanche 6 octobre 2013

Alliance finance


Linda McQuaig, une de leurs chères grandes écrivaines cAnadiennes, et accessoirement députée du Nouveau Démocratic Party, a eu l’outrecuidance, dernièrement, de suggérer – sous toute réserve – qu’il serait de mise d’imposer les plus riches à hauteur de 70%. Il n’en fallut pas davantage pour que le sang de son chef, le bien nommé Thomas Mulcair, ex-avocaillon d’Alliance Québec, ne fasse qu’un tour et que ce dernier – le chef, pas le sang – monte au créneau.

Il n’est pas question, a-t-il affirmé, d’appuyer l’idée que les privilégiés fassent leur part pour venir en aide à l’ensemble de la société! Et c’est très bien ainsi. Sachant à quel point la question de la dette est une menace pour nous tous, il est impensable que ceux qui ont de l’argent contribuent afin de nous libérer de ce péril.

Que chus don’ fier – comme vous tous – d’avoir (pas pantoute) voté Nouveau Démocratic Party aux dernières élection fédérastes.

Le Québec s’en porte tellement mieux!


Il devrait se tailler la moustache.
Comme ça, ça ne fait pas très propre.