lundi 2 juin 2014

Pour quoi, alors?


Ex-ministre libéral témoignant
devant les enquêteurs de l’UPAC.
À peine revenu au Québec, je me suis trouvé happé par notre triste réalité, à savoir le retour en force du PLiQ au pouvoir.

Curieusement, tout à coup, je ne suis plus le seul à me soucier des conséquences de ce fait. Pas plus tard que l’autre jour, Québec Solidaire, par la bouche de sa vice-présidente associée – ou porte-parole, ou factionnaire de service, je ne sais plus – Mme Françoise David, s’est inquiété des conséquences du prochain budget provincial sur les moins nantis. Aujourd’hui, c’est au tour des enseignants d’exprimer des inquiétudes à ce propos. Demain, à qui le tour? Et c’est sans compter ceux qui déchireront leur chemise sur la place publique lorsque le contenu dudit budget sera connu. Peut-être serez-vous du nombre, d’ailleurs.

Je vous entends déjà : «J’ai pas voté pour ça!»

Ben, vous avez voté pour quoi, alors? Pour la belle prestance de Philippe Couillard (le nom est marrant)? Pour l’esprit aiguisé de Sam Hamad (c’est pas son vrai nom)? Pour la constance politique de Gaétan Barrette (sans commentaire)?

Un de ces jours, j’irai vous demander, sous couvert de déguisement, pourquoi vous avez voté pour cette bande de prévaricateurs qui n’ont eu de cesse de vider vos poches pendant une décennie. J’irai vous demander comment vous avez trouvé le témoignage de la députée de Laviolette – Mme Julie Boulet (prononcer «bout laid» ou «boullé» ou «boulâ», je ne sais jamais) – devant la Commission Charbonneau. Quand on pense que tous les ténors de ce gouvernement souffrent de la même amnésie, on peut se poser des questions. Une chose est sûre, cette pathologie semble contagieuse, au Québec.

J’aimerais bien savoir, par contre, si ce sont les libéraux qui vous l’ont refilée, ou l’inverse?

Aucun commentaire: