jeudi 10 juillet 2014

Déficit


On se demande parfois comment il se fait que, malgré des compressions sans cesse renouvelées, le système de santé n’arrive toujours pas à respecter ses budgets.

Dernièrement, une situation tout à fait légale a mis sur la sellette M. Yves Bolduc, ci-devant ministre de l’Éducation. Et laissez-moi vous dire que, en matière d’éducation populaire, ce qui se passe en ce moment autour de lui est très informatif.

D’abord, rappelons les faits. En septembre 2012, le gouvernement (sic) de John James Charest est battu aux élections. Par conséquent, M. Bolduc, jusque-là ministre de ce gouvernement (sic), se retrouve sur les bancs de l’opposition. Comme ça ne l’occupe pas tellement, il décide de reprendre sa pratique de médecin. Médecin omnipraticien, notez bien; il n’est pas du tout spécialiste. Pas en médecine, en tout cas…

Il passera ainsi un an et demi (19 mois, pour être exact), député à mi-temps et médecin de famille une vingtaine d’heures par semaine. On peut trouver que M. Bolduc traite un peu à la légère  la fois son serment de député et celui d’Hippocrate, mais ce n’est pas le but de notre propos. Ça ne vous empêche pas de le penser, par contre.

Aujourd’hui, on lui reproche d’avoir abusé du système car, pendant le peu de temps qu’il a passé dans l’opposition, et tout en restant un omnipraticien travaillant (sic) à temps partiel, il a raflé la coquette somme de 215 000 $.
Tout de même, c’est un joli petit pactole. Rien que d’y penser, on se demande combien peut gagner un spécialiste travaillant (sic) à temps plein (re-sic). Quand on songe qu’il y a plus de 20 000 médecins au Québec – un record absolu dans une province où il est pratiquement impossible d’en trouver un –, on peut se demander combien l’enveloppe salariale de tous ces évanescents peut bien nous coûter en tant que collectivité.

Songeons seulement à deux choses. D’abord, que la rémunération à l’acte a augmenté d’à peu près 10 % en moyenne, au cours des 10 dernières années, et que les médecins, spécialistes ou pas, exigent toujours d’être plus payés.

Heureusement que la profession n’attire que des gens honnêtes et désintéressés.

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