samedi 21 juin 2014

La baignoire


Dette et déficit, voilà les deux mots qui reviennent constamment lorsqu’il s’agit de convaincre le contemporain de se serrer un peu plus la ceinture, ou de contracter sa balloune gonflée d’espoir en l’avenir.

Encore dernièrement, un budget provincial nous a servi un autre train de mesures restrictives et de privations. Les prochains budgets fédéral et municipaux vont, sans aucun doute, faire de même. On en est rendu à se demander à quoi sert de consentir tant de sacrifices puisque la dette ne fait que croître et que les compressions ne semblent avoir aucun effet.

C’est pourtant bien simple. Laissez-moi vous expliquer. C’est comme une baignoire qui ne se remplit jamais, parce qu’on a omis d’y mettre le bouchon. À mesure que l’eau s’y déverse, elle fuit. Dans ce cas-ci, c’est la fuite des capitaux. Toute la marge de manœuvre que se donnent les gouvernements est pompée par le grand capital sous forme de subventions, dégrèvements et déductions fiscales, entre autres, pour être envoyée dans des paradis fiscaux.

Bref, pour paraphraser l’ancien maire de Montréal Jean Drapeau qui était honnête autant que Gérald Tremblay, mais beaucoup plus compétent: «Il est aussi improbable pour un gouvernement de faire des surplus que pour un homme de devenir enceint.»

Bref, on est dans le bain…


vendredi 20 juin 2014

Inacceptable!

Denis Coderre au banquet
de MENSA
(il était assis à l’orchestre).

C’était tout à fait inacceptable, s’il faut en croire les mots qui sont tombés de la bouche du maire de Morial, ce cher bon jovial vieux Denis Coderre. (En passant, ceux qui l’ont surnommé «Patate-tras» ne sont pas gentils.)

Totalement inacceptable, au point où on ne pouvait l’accepter de quelque façon que ce soit. C’était clairement inacceptable, et personne, à Morial ou à Québec, ne pouvait accepter quelque chose d’aussi inacceptable. Partout, le personnel politique s’est-il vertement récrié devant l’in-acceptabilité de l’événement.

En effet, des syndiqués ont allumé, l’autre jour, un feu de casquettes au milieu de la rue et ont jeté de l’eau sur l’hôtel de ville de Morial. On peut se demander ce que les manifestants auraient dû faire afin de rendre la chose acceptable. Le contraire, peut-être?

Non, je crois que, aux yeux des faisans parfaitement intègres qui nous dirigent, la seule chose d’acceptable, c’est que nous nous laissions tondre sans dire un mot et, surtout, sans broncher.

Oui car, en cas de faux mouvement, on risque un mauvais coup de ciseaux.

Ça, c’est acceptable, par contre.

jeudi 19 juin 2014

C’était normal





Au fil des ans, le rapport de force entre patrons et syndicats, lequel n’a jamais été d’égal à égal, s’est modifié encore davantage en faveur des employeurs.


D’abord, ce sont les salaires et les conditions de travail qui ont écopé. Compressions de la masse salariale et perte des avantages sociaux afin d’assurer une plus grande compétitivité, ou tout simplement pour ne pas perdre sa job devant les menaces de fermeture. Et c’était normal, puisqu’il était immoral que les syndiqués aient de meilleures conditions d’emploi que ceux qui, pour rien au monde, ne voudraient d’un syndicat.

Ensuite, perte graduelle de la sécurité d’emploi sous la pression des délocalisations et de la sous-traitance. Et c’était normal, puisqu’il était répréhensible que certaines personnes eussent des emplois à vie alors que tant d’autres, qui ne voulaient absolument pas lutter afin de garantir leur avenir, vivaient constamment sous la menace de mises à pied.

Il ne faut pas oublier non plus l’obligation de fournir des services essentiels, les lois spéciales et le recours aux briseurs de grève, même là où c’est supposément illégal. Graduellement, même les moyens de pression sont devenus pratiquement inopérants. Et c’était normal, car il était inacceptable que des syndicats prennent la population en otage, même si les boss – au nombre desquels comptent les différents paliers de gouvernement – font ce qu’ils veulent avec nos vies.

On aurait pu croire que le patronat allait s’en tenir là. Eh bien pas du tout! Il reste encore quelque chose à voler aux travailleurs: une partie de leurs fonds de retraite. Aujourd’hui, ce sont les employés municipaux; demain, ce seront les autres. Et c’est normal, puisqu’il n’y a pas de raison pour tolérer des déficits où que ce soit.

En attendant le prochain budget municipal…

mercredi 18 juin 2014

Mutatis mutandis




Il faut dire que, entre deux professionnels à l’irréprochable et implacable rectitude morale, il est souvent ardu de choisir.

Il convient donc d’aller selon son cœur, et ce, en totale confiance, faut-il le préciser?

mardi 17 juin 2014

Barack Obush




Vous souvenez-vous du temps où les Stazunis devaient inventer des histoires afin d’envahir des pays du Moyen-Orient?

Moi aussi.

Mais c’est du passé, tout ça. Grâce à leurs conneries d’autrefois, les Yankees n’ont plus besoin de nous mentir pour intervenir là-bas. Ils n’ont qu’à essayer de réparer leurs bourdes et, croyez-moi, ces bourdes-là sont à l’échelle de leur pays : the biggest in the world!

Voici que Barack et ses potes du Pentagone doivent maintenant décider de ce qu’il convient de faire. Pas possible pour eux de laisser les intégristes se lancer dans une guerre à outrance à l’aide du matériel capturé aux dépens de l’armée irakienne. Cela risquerait d’enflammer la région et d’incommoder les émirats depuis l’Arabie saoudite jusqu’au Qatar.

Alors quoi?

Il ne reste qu’à désengager les drones d’Afghanistan et de les déployer en Irak. Tirer dans le tas, comme d’habitude, avec tous les débordements que cela implique, et tous les ressentiments qui en découleront.

C’est comme inspecter son réservoir d’essence avec une bougie. Après, quand ils se retrouveront avec la face cramée, ils se demanderont comment ça se fait.

lundi 16 juin 2014

Vrai «cue»



On ignore encore la réponse de la société Montreal Maine Atlantic à la réclamation du Québec.

On s’attend cependant que ladite réponse rime avec «faux cue».