samedi 28 mars 2015

Modeste, Harper?


Une fois de temps en temps, ce bon Stephen Joseph gagnerait à avoir le triomphe modeste. Surtout que, avec la cour suprême, il gagne à tous les coups.

À vaincre sans péril...



vendredi 27 mars 2015

Ton Leitao



M. Carlos Leitao, le distingué ministre des Finances du gouvernement Couillard (le nom est marrant), a gratifié la population d'un nouveau budget gratiné, dernièrement.

Littéralement obsédé par l'«équilibre budgétaire», il a passé les choses plus importantes à la moulinette. L'éducation et la santé ont écopé – encore – afin que le financement qui leur faisait déjà cruellement défaut soit réduit et que le pognon passe à d'autres; généralement sous forme de subventions à la grasse entreprise privée.

Au cours de cet énième épisode du processus de dépossession collective, M. Leitao, qui a visiblement toujours le mot pour rire – une grande qualité chez un homme aussi important –, a affirmé le grotesque suivant: «Ce budget marque une étape majeure vers un Québec plus prospère, plus fort, plus confiant et plus juste.»

De une, ce n'est pas en pompant le fric hors des poches de la population qu'on prépare la prospérité, bien au contraire; à moins que ce soit celle d'une infime minorité.

Deuzio, ce n'est pas en affaiblissant le pouvoir d'achat de la majorité et en rétrécissant le filet social qu'on donne de la force ni à un pays ni à une économie, comme l'ont prouvé maintes études, ces dernières années; mais cela peut effectivement contribuer à la puissance d'une oligarchie au pouvoir.

De trois, à force de payer, de casquer et de se priver collectivement, l'espoir et la confiance en l'avenir se sont pratiquement évaporées. Essayez de trouver quelqu'un qui a foi en l'économie actuelle – et qui n'est pas sous médication, légale ou pas – et vous aurez fort à faire.

Finalement, il faut avoir du culot ou du front – avec la tête du distingué M. Leitao, c'est pratiquement la même chose – de prétendre que les constants sacrifices exigés toujours des mêmes sont une forme de justice.

Il y a un autre domaine qui écope à la lecture de ce budget: la démocratie. Après toutes les protestations, les mises en garde et les démonstrations à son encontre, que le ministre Leitao passe outre et ne fasse aucun cas des modestes demandes d'une population lasse de payer pour les concussions d'un petit groupe d'intéressés, cela donne une riche idée du degré de ploutocratie auquel nous sommes parvenus. Dans les faits, notre «démocratie» est devenue une autocratie aux 4 ans.

D'ailleurs, il est un point au sujet de Carlos Leitao dont on ne parle jamais. On sait qu'il est portugais d'origine et que, vers l'âge de 18 ans, il a quitté son pays avec sa famille pour venir vivre au Québec. C'était en 1975, vous savez, l'année où le Portugal s'est débarrassé de la dictature.

Apparemment, son truc, c'était déjà de fuir l'insupportable démocratie…

jeudi 26 mars 2015

Wes Pam beach


L'enthousiasme est à son comble à Tawa, tandis que se déroulent les audiences parlementaires concernant le projet de loi liberticide C-51.

Ainsi, la militante autochtone Pamela Palmater y a expliqué que cette loi, en l'état, allait potentiellement criminaliser tous ceux qui auraient des revendications territoriales; ou à tout le moins en faire des terroristes qu'il s'agirait alors de placer sous surveillance étroite.

Fort heureusement, l'illustre professeur de l'Université de Tawa, Wesley Wark, est venu mettre les pendules à l'heure. Il a expliqué que cette vision pessimiste, pour ne pas dire un peu paranoïaque, de C-51 était erronée. Selon lui, Madame Palmater «lisait mal» le projet de loi.

La foi de Monsieur Wark force l'admiration, ici. Dans sa critique du point de vue des militants, il semble avoir une confiance aveugle dans les capacités de lecture des organisations d'espionnage cAnadiennes, lesquelles sauront interpréter correctement les tenants et aboutissants de la nouvelle loi. Et, surtout, pour une fois, agir en conséquence.

Ne sont-ce pas des flics comme eux qui croyaient que les livres sur le cubisme, en octobre 1970, référaient à Cuba dont les plages sont magnifiques?


Dans l'ordre habituel, on reconnaît ici Lou Skannen
en compagnie de son pote Wesley Wark,
dont les travaux semblent surtout porter,
en ce moment, sur la recherche d'un bon tailleur.

mercredi 25 mars 2015

Guéguerre civile II





On ne s'en rend pas toujours très bien compte, mais les Stazunis se sont effectivement engagés dans un engrenage de guerre civile. Les forces de police de ce pays tendent de plus en plus à se comporter en armée d'occupation et de moins en moins en défenseures de la loi, de l'ordre et du bon droit – celui des individus, en tout cas.

On y constate des faits troublants. Tout d'abord, ce pays, qui ne compte que 5 % de la population mondiale, détient – sans mauvais jeu de mots – le record de l'emprisonnement. En effet, on retrouve là 25 % de la population carcérale de la planète.

Depuis des années, l'omnipotence du complexe militaro-industriel a fait en sorte que le renouvellement des équipements militaires a permis de céder aux services de police des armements qui ne devraient jamais sortir du champ de bataille. Dès lors, la police ressemble bien plus à une milice dont le rôle est désormais de maintenir le peuple dans la sujétion la plus totale.

Une autre statistique troublante est que, en moyenne, la police tue un citoyen – i.e.: un «civil» – toutes les 8 heures. Je veux bien admettre que ce ne sont pas tous des innocents, mais quand même... Par exemple, en 2013, la police yankee a causé la mort de 763 personnes, soit 92 fois plus que la Chine, un pays qui a pourtant la réputation d'être répressif et qui compte une population de plus de 1 milliard d'individus.

Avec la vilaine habitude que nous avons développée au fil des ans de toujours citer les Stazunis en exemple, il ne faudra pas s'étonner si cette tendance finit par gagner le CAnada. Et puis le Québec, pourquoi pas?

Pauvre Stephen Joseph Harper! Lui qui voulait couper dans les dépenses, et le voilà qui se trouvera contraint de faire construire plein de prisons.

À moins qu'il nous fasse plutôt flinguer…

mardi 24 mars 2015

Tour suprême


On se demande tous comment la cour suprême va trancher cette question. Quelle que soit la décision, ce sera totalement imprévisible.

Enfin presque...

En fait, pas du tout.

lundi 23 mars 2015

Post-irrité



Ce qui force le plus l'admiration chez nos héros en veste bleue et en treillis de camouflage, c'est de constater qu'ils sont toujours proactifs quand vient le temps de réprimer les gens. Par contre, ils sont extrêmement «post-actifs» quand vient le temps de les défendre.


P.-S.: Il n'y a qu'à voir le spécimen à l'avant-plan, prêt à projeter sa balle de plastique dans le premier œil torve venu.