samedi 31 octobre 2015

Dion, dit-on



Stéphane «dit-on» Dion, ex-chef du Parti libéral du CAnada (PLiC) – ce qui nous donne une riche idée de la valeur du talent ayant été sur les rangs pour la job – en a remis une couche, dernièrement.

Celui qui n'en a pas manqué une pour dire aux fédérastes quoi faire et comment pour prévenir toute velléité d'indépendance du Québec, est maintenant passé au niveau supérieur. Il se mêle d'expliquer aux séparatiss comment faire pour devenir indépendants.

Qui sait? Peut-être ambitionne-t-il de remplacer PKP, comme il a remplacé Paul Martien (c'est voulu).

Stéphane Dion apparaît véritablement comme une vedette de la politique; et, avec une telle versatilité, il pourrait sans doute faire carrière dans bien d'autres domaines avec un égal succès.


vendredi 30 octobre 2015

Crime de non-départ



À une autre époque, la fonction publique avait voulu favoriser le recrutement de candidats. Elle avait alors, par le biais de ses gestionnaires, offert des conditions d'embauche particulièrement intéressantes – salariales pour ne pas les nommer – à la suite d'une directive.

Ladite directive ayant été mal interprétée, le Conseil du trésor, voulant corriger l'erreur, a décidé de réclamer des salaires versés en trop à plusieurs de ses fonctionnaires – 175, pour ne pas les compter – sommes qui représenteront des dizaines de milliers de dollars par tête de pipe.

Évidemment, les syndicats sont outrés de la chose et promettent de défendre les intérêts de leurs membres bec et ongles, surtout dans le contexte de négociations difficiles entre le gouvernement Couillard (le nom est marrant) et le front commun.

Mais c'est la faute des fonctionnaires, aussi!

Plutôt que de rester à leur job, s'ils étaient partis sans donner de préavis comme d'autres, c'est le gouvernement qui leur verserait du pognon, aujourd'hui.

jeudi 29 octobre 2015

1984 en 2015

Distribution de contraventions
dans le stationnement
d'une résidence pour aînés
Combien d'entre vous ont lu 1984, écrit par ce soi-disant socialiste surnommé George Orwell?

Vous ne savez pas ce que c'est? Il s'agit de parcourir du regard des mots formés de lettres, imprimés sur des feuilles de papier reliées afin de leur donner la forme d'un livre. On apprenait ça à la petite école, dans le temps.

Bref, dans ce roman, on critiquait l'élaboration d'un État policier, sous l'impulsion d'une gauche prévaricatrice. Comme quoi ce cher bon gros vieux Orwell avait le sens aigu du gag et de l'antinomie.

Or voici que les statistiques nous donnent un aperçu clair et net de la tendance actuelle de cette belle démocratie occidentale – à droite, toute – qui nous caractérise. Depuis 2013, aux Stazunis, on constate que les interventions des forces de l'ordre (lire: la brutalité policière) ont tué plus de Yankees que la guerre en Irak. C'est assez compréhensible, d'une certaine manière, car les flics sont maintenant équipés comme des militaires et les civils, eux, sont toujours désarmés. Alors, évidemment, comme disait le général romain dans Astérix chez les Bretons: «À vaincre sans péril, on évite les ennuis.»

À côté de ça, les chefs yankees se demandent encore pourquoi les autres peuples ne veulent pas accepter leur mode de gouvernement. Sans doute ces peuples se disent-ils qu'il vaut mieux profiter de la guerre tant qu'elle dure; la paix risque fort d'être écrasante.



P.-S.: À ce propos, peut-être Washington devrait-il envoyer les flics combattre au Moyen-Orient. Ils semblent plus efficaces que les militaires.

mercredi 28 octobre 2015

Chasse



Après la chasse d'eau qui va envoyer 8 milliards de litres d'eaux usées sans traitement dans le fleuve, voilà que le maire de Montréal, Denis «de poule» Coderre en lance une nouvelle: la chasse aux fonctionnaires.

Le conseil municipal qui, à ce qu'il semble, s'est tenu éveillé le temps d'un vote, a accepté de confier le pouvoir de congédier les directeurs d'arrondissement à l'administration municipale.

Ce mandat est valide pour les deux prochaines années et ne sera pas renouvelable. Donc, il sera en vigueur jusqu'aux prochaines élections et ne sera pas prolongé au-delà. Pas fou, le maire ne veut pas courir le risque de voir ses «poteaux» se faire virer par son successeur. Sauf que, avec sa vision perspicace, il ne semble pas réaliser encore qu'il vient d'ouvrir une dangereuse boîte de Pandore, tant sur le plan administratif que démocratique.

Le bras droit du maire, Pierre Desrochers (non, ce n'est pas une mauvaise blague de ma part) a affirmé que le bureau du maire ne comptait pas abuser de ce pouvoir. «On n'est pas dans une chasse aux sorcières», a-t-il dit.

Je ne le crois pas non plus; pas si elles votent libéral, en tout cas.

mardi 27 octobre 2015

Blain de...



Le RPCU, vous connaissez? Jamais entendu parler, moi non plus. Il paraît qu'il s'agit du Regroupement provincial des comités d'usagers. Précisons tout de suite qu'il s'agit des usagers du système de santé et non de celui, par exemple, du transport en commun.

Comme vous savez, le front commun syndical s'est reconstitué pour faire face aux politiques d'austérité du gouvernement Couillard (le nom est marrant), lesquelles s'apprêtent à comprimer encore davantage des dépenses qui atteignent des niveaux anémiques. Comme eût dit Jean Chrétien: «Que voulez-vous?» Il faut bien ménager une marge de manœuvre de plus en plus large afin d'accorder des dégrèvements d'impôt et des subventions accrus aux sociétés et aux privilégiés. Sans compter les frais de tapis rouge lorsque notre richesse collective est piratée en direction des paradis fiscaux.

Bref, le front commun est en moyens de pression actuellement et, vendredi passé, le RPCU a reçu la visite de manifestants. Un peu de chahut, qui a rapidement cessé, et les syndiqués se sont retirés.

Tout de suite, le directeur général du RPCU, M. Pierre Blain, est monté à la tribune pour accuser les syndicats d'intimidation à l'endroit des usagers, pour exiger des excuses et, surtout, un dédommagement de 10 000$. Ce montant sera bien entendu symbolique, ne représentant qu'une infime fraction du budget de l'organisme et du salaire de son directeur général, lequel a toujours fait preuve d'une discrétion exemplaire et attentionnée lorsqu'il a été question de graisser la patte des médecins.

Je me demande d'où est originaire M. Blain. On pourrait le présenter comme on le faisait des gens nobles à une autre époque. Ainsi, il serait Pierre Blain de... quelque part.

Ou de quelque chose.

lundi 26 octobre 2015

Montréal vue de l'étage