samedi 19 décembre 2015

vendredi 18 décembre 2015

jeudi 17 décembre 2015

Serrement d'hypocrite



Il est intéressant de noter que, entre les années 2008 et 2014 inclusivement, le salaire des médecins a augmenté en moyenne de 44 %. Cela a été rendu possible par le gouvernement de mon bon ami John James Charest, lequel voulait à tout rompre que nos médecins soient payés au même niveau que leurs collègues du CAnada. Lorsqu'on en arrive à ce degré d'arnaque, peut-être que le terme de «complices» serait plus de mise que «collègues».

Enfin, passons...

Là où le bât blesse encore plus, c'est lorsqu'on constate, toujours en moyenne et pour la même période, que nos médecins posent un nombre d'actes moins grand. Sur ce plan, on remarque une baisse de 10 %. On commence à comprendre pourquoi il devient si difficile de trouver un médecin de famille.

Bref, mises bout à bout, l'augmentation de l'un et la baisse de l'autre, on en arrive essentiellement à une majoration de l'activité médicale de plus de 50 % en une demi-douzaine d'années.

Quand on ajoute à cela le coût prohibitif des médicaments vendus par des pharmaceutiques avides et les dépenses somptuaires relatives à la construction d'hôpitaux universitaires à coups de milliards de dollars, la conclusion s'impose d'elle-même: si les services de santé coûtent si cher, c'est la faute aux maudits syndicats!

mercredi 16 décembre 2015

Le réfugié sait rien

En 2011, éclatait la guerre civile en Syrie. Comme on sait, ce type de conflit ne fait jamais dans la dentelle et les horreurs se sont abattues sur cet infortuné pays, entraînant d'infinies souffrances pour le peuple.

Pendant quatre ans, les Occidentaux, et en particulier le CAnada et les Stazunis, se sont totalement désintéressés du sort des malheureux Syriens pris entre l'arbre et l'écorce. Les terroristes de Daech, entre autres, gagnaient du terrain sans cesse dans l'indifférence générale et personne, nulle part, n'aurait eu la saugrenue idée de suggérer une aide massive et extraordinaire afin d'accueillir plus de réfugiés syriens. Ni au CAnada, ni aux Stazunis, ni ailleurs.

En septembre 2014, les Stazunis commencent, en théorie, à mener des frappes aériennes contre les terroristes mais – curieusement –, au cours des mois suivants, ces derniers en profitent pour se renforcer et accroître leur zone d'occupation. Et puis, tout à coup, patatras!, en septembre 2015, les Russes débaroulent dans le paysage avec leurs avions, leurs missiles et leur flotte de guerre. Il ne leur faut, à eux, que quelques semaines pour inverser la tendance. L'effet est presque immédiat et a deux conséquences. Premièrement, les terroristes de Daech et d'Al-Nosra, entre autres, cèdent du terrain. Ensuite, comme par enchantement, la situation des réfugiés devient une priorité absolue des gouvernements occidentaux, en particulier en Amérique du Nord.

C'est drôle, on dirait que c'est comme si, tant que c'étaient des réfugiés causés par les ennemis du régime de Bachar al-Assad, leur sort n'avait pas d'importance. Mais maintenant que ce sont les ennemis du gouvernement syrien qui dégustent, il faut absolument, et ce de toute urgence, voler au secours des personnes déplacées.

Ce ne sont plus les mêmes réfugiés?


Justin Trudeau accueillant
les premiers réfugiés syriens.

mardi 15 décembre 2015

Carson juste


Renaud, pas de chance

Renaud Lachance siégeait sur la Commission Charbonneau enquêtant sur les allégations de corruption dans l'industrie de la construction. De telles allégations avaient empoisonné les derniers temps au pouvoir du Parti libéral du Québec (PLiQ). Au point que le premier ministre d'alors – un certain John James Charest, s'il m'en souvient correctement – avait dû, à son corps défendant (et quel corps!), mettre sur pied ladite Commission.

On sait que, depuis, le rapport qui fut déposé avait démontré le désaccord des commissaires, l'un d'eux n'ayant vu, lors du défilé des témoins, aucune admission de culpabilité. Curieux enquêteur qui s'attend à ce que d'éventuels coupables passent spontanément aux aveux. Cela faisait effectivement de lui un vérificateur général tout trouvé pour le PLiQ…

Sauf que, avec son arrivée au pouvoir, Philippe Couillard (le nom est marrant), le nouveau premier ministre, toujours aussi libéral, croyait bien que la Commission Charbonneau allait être de l'histoire ancienne. À plus forte raison maintenant que l'un des commissaires se qualifiant lui-même d'«apolitique», surtout quand il vole au secours du parti au pouvoir, n'avait remarqué aucune collusion entre les entrepreneurs et les politiques. Or, les conclusions du commissaire dissident sont tellement tirées par les cheveux que toute l'affaire menace de déraper à nouveau pour le PLiQ.

Comme d'habitude, à ce stade-ci, on parle de chasse aux sorcières aux dépens du principal intéressé qu'on cherche à faire passer pour une victime dont la réputation est menacée par des insinuations mensongères.

C'est drôle, quand même, c'est exactement comme ça que les libéraux avaient réagi lorsque les premières voix ont fusé afin qu'ils nommassent une commission d'enquête.



lundi 14 décembre 2015

COP21: tout va bien



Le fameux sommet sur les changements climatiques, le 21e succès ininterrompu dans ce domaine, s'est enfin clos à Paris. L'événement a été encensé comme étant une grande réussite, et ce fut effectivement le cas. Un accomplissement dans l'organisation d'occasions festives, en même temps qu'un couronnement diplomatique. Dans ce dernier cas, il faut reconnaître que, étant donné qu'il n'y avait dans l'accord aucune contrainte, et que les pays y ont obtenu la possibilité de se retirer de l'entente sur simple notification, il eût été étonnant qu'un échec vienne sanctionner le tout.

En gros, les participants – c'est-à-dire les pays riches – ont décidé de réduire leur consommation de sources d'énergie fossiles. Bref, moins de pétrole, de gaz et de charbon. Bien joli, mais afin de ne pas effaroucher les nations en développement qui en dépendent – et tel qu'il a été mentionné ci-dessus –, on s'est bien abstenu de fixer des cibles contraignantes afin d'empêcher le réchauffement planétaire de défoncer le plafond des 2 °C. Or s'il y a une chose à réduire, d'abord et avant tout, ce n'est pas tant la consommation d'énergie, c'est la consommation tout court. Eh oui, il faut consentir à se serrer la ceinture, en tant que collectivité, et à se priver un peu, afin de donner une chance de se refaire à un environnement bien mal en point. Or, de cela, nulle trace dans l'accord. Pas un mot. Rien.

Alors quoi? Où notre société d'hyper-consommation – et celles qui sont en train de se développer un peu partout – va-t-elle trouver les sources énergétiques pour produire les prochaines tablettes électroniques pliables, plus petites et – bien entendu – plus performantes que celles qui obnubilent tant le contemporain? Pas de problème. Il n'y aura qu'à se rabattre sur la seule source d'énergie renouvelable et naturelle existante: l'énergie nucléaire.

Fukushima, mon amour, quoi.

Pis toute va ben aller!