mercredi 6 janvier 2016

La force avec nous




Un policier du SPVM, paraît-il, a été condamné par le Comité de déontologie policière – et non par une cour de justice – pour avoir utilisé, lors du printemps érable, une «force plus grande que celle nécessaire» au cours d'une manifestation.

C'était le 27 janvier 2012 et l'agent Guy Hamilton s'était mis à taper dans le tas tandis qu'un collègue aspergeait les manifestants d'un irritant chimique sans raison apparente. Le collègue n'a pas fait l'objet d'une enquête, mais M. Hamilton a, semble-t-il, payé pour tout le monde.

Le Comité de déontologie policière a profité de sa décision pour rappeler que l'abus d'autorité est un geste répréhensible, mais – apparemment – seulement quand vous vous faites filmer tandis que vous le commettez.

Nous devons donc conclure que tous les autres gestes posés par les forces de l'ordre lors du printemps érable étaient mesurés et appropriés, incluant ceux qui ont mené à des blessures graves, dont certaines ont donné suite à des handicaps permanents.

En passant, la sanction de l'agent Hamilton est également connue: il a été suspendu deux jours.

Les manchettes n'ont pas précisé si cette suspension était sans ou avec solde, comme d'habitude.

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