mercredi 16 mars 2016

Sharapauvrelle



Lorsque l'ONU n'est pas foutue de faire les choses elle-même, qu'elle est trop paresseuse ou tout simplement impuissante à améliorer le sort des humains, quel que soit le lieu à la surface de la planète, elle se contente d'ignorer ce qui se passe ou de s'en laver les mains. Avec toutes celles qui trempent dans l'assiette au beurre, ce n'est pas du luxe... Évidemment, elle ne peut jeter tout simplement l'éponge, alors elle trouve des manières originales de faire semblant de ne pas s'en foutre entièrement, tout en s'en foutant entièrement.

Un des trucs, à part laisser certaines puissances régionales fouler au pied ses résolutions sans réagir, consiste à nommer des «ambassadeurs de bonne volonté». Grand pas en avant de la diplomatie, l'exercice consiste à choisir un quidam quelconque qui n'y connaît rien, mais qui est célèbre. Le quidam – qui est plus souvent une femme, dirait-on – sert de devanture, généralement élégante, afin que personne ne soit tenté outre mesure de regarder ce qui se passe derrière. Le tout sous prétexte de donner de la visibilité à un dossier qui n'évolue jamais.

Un exemple actuel de cela est le cas de la pauvre Maria Sharapova. Fille de parents belarus née en Russie, elle était ambassadrice de bonne volonté de l'ONU en Ukraine concernant la catastrophe de Tchernobyl; laquelle était infiniment pire que celle de Fukushima, faut-il le souligner.

Avec les soupçons de dopage pesant sur elle, Mme Sharapova a maintenant été abandonnée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui a provisoirement récusé son statut d'ambassadrice.

Bref, petit pays ou grande personne, si vous avez des ennuis, ne comptez pas sur l'ONU.


P.-S.: Qu'est-ce que ça fait distingué, tout de même, une femme avec une barbe bien taillée.
 

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