mardi 26 avril 2016

La porte et la fenêtre



La semaine passée, on apprenait avec soulagement le congédiement de Jean-François Fillion de l'antenne d'Énergie Québec 98,9.

Peut-être ne connaissez-vous pas l'énergumène. À nos lecteurs étrangers, je décrirai le quidam dont il est question ici comme une sorte d'éboueur de l'actualité. Le genre d'animateur de radio, grossiste en opinions, et qui, en plus, réfléchit généralement quelques secondes après avoir parlé. Remarquez, il y a un public pour ce genre d'esclandre permanent. Surtout lorsque, comme c'est le cas ici, les commentaires sont généralement fixés à droite, dans le plus pur style populiste.

Dernièrement, M. Fillion – que tout le monde a surnommé «Jeff», sans doute pour ménager les personnes s'appelant Jean-François – avait «tweeté» – c'est comme ça qu'il faut dire lorsqu'on désigne des commentaires laissés sur Internet par des gens qui ne savent pas écrire – quelques mots assez déplacés au sujet d'une entrevue. Je n'entrerai pas dans les détails, contentons-nous de souligner que ce que M. Fillion avait écrit avait été suffisant pour froisser ses employeurs. C'est-à-dire une station de radio de la ville de Québec appartenant à Bell Média.

On imagine à quel point ça devait être gratiné…

Bref, j'avais su par le bulletin de nouvelles, 48 heures après les faits, qu'on avait montré la porte à l'animateur.

Mais, sorti par la porte, le voici qui rentre par la fenêtre. Radio pirate, une autre station de radio de Québec, quoique diffusant uniquement sur le Web, lui a donné un micro matinal. Fort heureusement, quiconque voudrait se délecter du verbe châtié de l'animateur doit désormais s'abonner. Ça en fera déjà un peu moins qui l'entendront.

Tout de même, le soulagement aura été de courte durée.

1 commentaire:

Nicolas Klass a dit…

Jeff Fillion silencieux?

Rien que pour ça, ça valait le coup!