vendredi 15 juillet 2016

Négos syriens



En sous-main, tel qu'il convient quand ils sont sérieux, les diplomates ont entamé une nouvelle ronde de négociations sur la question syrienne. En effet, il semble que des pays de l'Union européenne (UE) ont commencé à envisager leur retrait de la guerre qui ravage le pays et tentent de le faire en sauvant la face. Or, avec la face qu'ils ont, ce ne serait pourtant pas une grosse perte.

Il n'y a pas si longtemps, pratiquement tous les gouvernements occidentaux réclamaient le départ de Bachar el-Assad comme étant un préalable incontournable avant de mettre sur pied un plan de reconstruction, à la fois politique et économique, de la Syrie. Or il semble maintenant que les présentes négociations sont plutôt axées sur la formation d'un gouvernement d'union nationale sous la présidence dudit el-Assad dont le départ n'est plus exigé par les gouvernements responsables – «responsables» dans tous les sens du mot –, exception faite encore pour un temps des Stazunis.

De une, ces négociations vont à l'encontre des sanctions décrétées contre le gouvernement de Damas, il n'y a pas si longtemps. De deux, des officiers syriens seraient déjà en poste en Europe afin de coordonner la lutte contre les jihadistes; les «mauvais» rebelles. En d'autres termes, les Occidentaux s'apprêteraient à abandonner leurs créatures appuyées en secret – de Polichinelle – par les Stazunis via la Turquie.

Ce qu'il y a de notable dans tout cela, c'est que les Occidentaux sont toujours prêts à négocier de bonne foi, et à d'égal à égal, dès qu'ils comprennent qu'ils ont d'ores et déjà perdu.

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