samedi 27 février 2016

Comique-mac


Lou Skannen à la rescousse!



Parce que, sur cette planète, rien ne se règle sans que je m'en mêle, voici ce que je vous suggère de faire quant aux problèmes que rencontre présentement le cégep de Maisonneuve.

Des administrateurs éperdus, ne sachant plus où donner de la tête, se sont rabattus, en désespoir de cause, sur des solutions sans lendemain. Ils ont demandé de l'aide du ministère de l'Éducation. Quelle blague! Ledit Ministère n'a jamais su comment régler une question aussi élémentaire que celle des frais de scolarité, il n'y a pas si longtemps. Alors une question aussi délicate que la pratique d'une superstition religieuse...

Preuve que les responsables sont à court d'idées, ils ont même demandé le «soutien» du maire Denis «de poule» Coderre. Quand on en est rendu à demander l'aide de quelqu'un qui ne sert qu'à occuper un compte Twitter, c'est que c'est vraiment la panne sèche.

Et pourtant la solution est d'une déconcertante simplicité.

Le problème est causé par un groupe d'islamistes qui ont envahi certains locaux du cégep. Évidemment, les islamistes ne font pas dans la dentelle et cela perturbe sérieusement la vie de l'institution. Eh bien pour quelques dollars – sept tout au plus – on peut sans difficulté régler le problème. Il suffit de frotter toutes les poignées de porte avec du gras de bacon. Le porc étant un animal impur, les islamistes ne pourront plus entrer. Et s'ils entrent quand même, il sera toujours possible de les vider. Cette transgression donnera une preuve évidente qu'ils ne sont pas de vrais croyants. Ainsi, leur prétention relativement au respect de leur foi ne tiendra tout simplement plus la route.

Et que faire de ces poignées de porte visqueuses? Pour s'assurer que les islamistes n'y reviennent plus, lavez-les avec de l'alcool!

vendredi 26 février 2016

Knokke out



Le sympathique maire – on dit «bourgmestre», dans son coin de pays – de Knokke, une riche ville balnéaire de Belgique, a émis une suggestion, dernièrement.

On sait que plusieurs pays européens vivent difficilement l'afflux de réfugiés, dont certains – mais pas tous, loin de là – arrivent de Syrie. Le peu d'infrastructures existantes, austérité oblige, sont largement débordées par le phénomène. Aussi, des solutions extraordinaires devront être mises en place afin d'y faire face.

Ce que le bon et avenant bourgmestre, Leopold Lippens, propose n'est rien de moins qu'un Guantanamo «soft». C'est-à-dire encager les migrants, mais «sans les torturer». D'ailleurs, il ne manque pas d'apporter un bémol à sa prise de position. Seuls les migrants illégaux seraient ainsi incarcérés.

On reconnaît bien là la grandeur d'âme et la noblesse du comte Lippens, ainsi que son profond attachement aux valeurs humaines auxquelles il doit très certainement adhérer.

Évidemment, personne ne l'oblige à les appliquer. Si c'était le cas, ce serait du fascisme.

mercredi 24 février 2016

OTAN emporte le vent



L'OTAN est devenue en quelque sorte l'homme invisible de la politique internationale. Omniprésente sur les scènes européenne, africaine et proche-orientale, elle n'est jamais mentionnée que de façon accessoire lorsqu'une nouvelle aventure internationale entraîne inévitablement son cortège de destructions et de meurtres.

Rappelons que l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord – c'est son nom de baptême – a été fondée en 1949. Elle a a été créée dans le but explicite de combattre le communisme et de court-circuiter le Conseil de sécurité de l'ONU qui avait vu le jour à peine 4 ans auparavant.

Des esprits naïfs, dont le mien, avaient supposé que, à la chute du socialisme en URSS, l'OTAN allait se dissoudre, ayant de facto perdu sa raison d'être. C'était se tromper lourdement. Au contraire, c'est à partir de ce moment-là que l'OTAN allait commencer sa véritable existence. Comme un chien enragé qu'on détache, elle s'est précipitée sur ses adversaires avec une férocité qu'on ne lui soupçonnait pas, multipliant les crimes de guerre sans vergogne.

Depuis, l'OTAN a servi de feuille de vigne aux ambitions des grands pays capitalistes. Avec la caution que garantit une association de nations, c'est non seulement la légitimité qui se trouve décuplée, mais c'est aussi la culpabilité qui se dissout dans la masse. Et masse il y a. Depuis la chute du mur de Berlin, quantité de pays dits du bloc soviétique se sont joints à l'Organisation qui n'a plus d'Atlantique Nord que le nom: Pologne, Hongrie, Lituanie, Estonie, Lettonie, République tchèque, Roumanie, Bulgarie, alouette!

Or, l'Organisation perd graduellement sa fonction de soutien des politiques des pays membres. Elle développe de plus en plus les siennes propres, lesquelles demeurent encore un temps tributaires de celles des chancelleries. Mais jusqu'à quand? Combien de temps faudra-t-il avant que ce soit l'OTAN qui indique la marche à suivre aux gouvernements et non l'inverse?

Et quand on pense que l'Organisation est avant tout à caractère militaire, c'est le spectre d'une dictature militaire transnationale qu'elle fait peser sur le genre humain.

Une organisation qui, demain, finira par tous nous organiser.

mardi 23 février 2016

Sorry about that, people! (SAME THING IN FRENCH)



Dans la plusse meilleure province du plusse meilleur pays du monde, en 1910, un règlement caractérisé par sa profonde justice et son inflexible esprit démocratique, tout empreint de respect et de componction, était voté par l'assemblée nationale à Torontow. Il s'agissait du légitime Règlement 17 interdisant, par décret gouvernemental, l'enseignement du français dans toutes les écoles, y compris celles se trouvant dans des zones à forte présence francophone, le fameux «là où le nombre l'exige». Eh ben, en 1910, le nombre n'exigeait rien du tout!

Remarquez, c'était une mesure tout à fait démocratique. Les «frenchophones» représentaient alors seulement 10 % de la population et le premier ministre ontarien-là de l'époque, James Whitney (speak whitney, sans doute) craignait une «invasion québécoise». Comme quoi, pour être premier ministre de l'Ontario, il ne suffit pas d'être anglais et obtus, encore faut-il être crétin.

À ce propos, la première ministre actuelle de ladite province, la belle et sexée Kathleen Wynne (une winner, sans doute), a présenté hier des excuses officielles aux francophones de sa province à propos du Règlement 17. Elle l'a fait devant la statue de M. Whitney, qui se dresse encore devant la législature provinciale. Si la statue est toujours en place, c'est sans doute une marque de reconnaissance de la part de son peuple. En effet, en 2016, soit plus de un siècle après l'entrée en vigueur du Règlement 17 – lequel fut abrogé de mauvaise grâce en 1927 –, les frenchophones ne représentent désormais que 4 % de la population.

Bref, il est toujours temps de s'excuser, une fois que l'irréparable est accompli, n'est-ce pas madame Wynne?

lundi 22 février 2016

Al-ONG


dimanche 21 février 2016

Jeb!


C'est avec étonnement que les observateurs de la scène politique yankee ont appris hier le retrait de la course à l'investiture républicaine de John Ellis Bush, mieux connu sous le sobriquet de «Jeb». Dans les faits, il s'agit de la fin d'une dynastie, laquelle, à l'instar de la vaillante République démocratique populaire de Corée, avait vu le pouvoir exécutif transmis de génération en génération.

Pourtant, c'était avec une immense confiance que l'establishment républicain avait fondé ses espoirs en la personne de «Jeb». En effet, on croyait alors jouer sur les deux tableaux. Celui de la tradition, d'abord, puisqu'on pouvait compter sur le nom de Bush, derrière lequel se trouvait tout un réseau d'influence pouvant s'avérer profitable une fois son protégé bien assis dans le bureau ovale. Cela ne pouvait que plaire aux plus traditionalistes militants républicains.

Ensuite, il s'agissait d'un Bush nettement plus éveillé que son prédécesseur et pourtant aîné. Ainsi, laissant espérer que les gaffes passées ne se reproduiraient plus, il devenait envisageable qu'une frange moins conservatrice parmi les républicains se rallierait en masse à ce favori.

Enfin, ne négligeons pas non plus le fait que les moyens financiers mis à sa disposition furent colossaux, ce qui augurait au mieux pour sa campagne à l'investiture.

Ce fut la grande erreur des penseurs du parti et du clan Bush que de tabler sur – sinon l'intelligence – à tout le moins une moins grande ineptie de leur poulain. C'était méconnaître là, et ce profondément, la mentalité du militant républicain moyen. Non pas dépassé à gauche ou à droite quant à ses idées politiques, «Jeb» le fut par l'outrance et la bêtise. Donald Trump le condamna à un rôle secondaire et la baisse de régime que cela entraîna le vit être relégué, au final, à l'arrière-scène par les autres candidats.

Ainsi donc, l'establishment du Parti républicain n'a d'autre choix que de se rallier derrière un autre favori, surtout s'il est décidé à faire obstacle au mieux à Donald Trump qui, avec le tiers des voix républicaines, semble malgré tout en position relativement faible s'il veut s'imposer à l'encontre de la volonté des pontes.

Qui prendra la relève anti-Trump? Mystère. La question reste ouverte: «Quand est-ce qu'on dynastie?»