samedi 16 avril 2016

Coca sans cola


vendredi 15 avril 2016

Fortin tint fort



C'est avec tristesse et regrets qu'on a appris aujourd'hui le départ du ministre de la Culture du Québec, M. Luc Fortin, pour raison d'épuisement.

Qui n'a pas entendu parler de ce pilier du gouvernement Couillard (le nom est marrant), qui fut de tous les combats? Constamment sur la brèche, son nom était connu de tous les gens du milieu, ainsi que par l'ensemble de la population du Québec qui avait pu apprécier son grand dévouement dans les dossiers concernant la culture et dans les multiples autres auxquels ses charges l'avaient appelé.

M. Fortin laissera la place à Mme Hélène David.

Travailleur infatigable, on imagine qu'il aura donné le meilleur de lui-même à ses fonctions. On comprend à quel point il doit être exténuant d'occuper ce poste de ministre, surtout maintenant que les gouvernements, en particulier libéraux, n'en ont jamais fait aussi peu pour la culture.

jeudi 14 avril 2016

Objets volants non indispensables


Et quand on dit «volants», c'est bien entendu le gérondif du verbe «voler» dont il s'agit, et non du verbe «voler».

Il faut préciser, quand même.

mercredi 13 avril 2016

Nouveau Démocratic Party-Québec


On se demande quel effet aurait l'arrivée d'une aile provinciale du NDP au Québec.

Parions que certains verraient la chose d'un mauvais œil.

En particulier une formation politique écologiste, féministe, démocratique, altermondialiste, égalitaire et souverainiste...

mardi 12 avril 2016

Honest John James



Exceptionnellement de passage à l'Assemblée nationale afin de livrer un discours dans le cadre d'un événement, l'ancien premier ministre du Québec, John James Charest a eu des commentaires bien sentis au sujet de son mandat à la tête de la province.

À une époque où des personnalités libérales ont été arrêtées pour malversation, tandis que d'autres sont contraintes à subir une rétrogradation, et que le premier ministre actuel a pris ses distances par rapport à lui, M. Charest a affirmé avec conviction que son gouvernement avait été «honnête et intègre».

Lorsque j'ai arrêté de rire, je me suis posé la question suivante: «Si ses ministres étaient honnêtes et intègres, c'était qui le croche, alors?»

lundi 11 avril 2016

La religion, c'est la fénétylline du peuple

Molécule de fénétylline
On ne peut que rester perplexe devant l'attitude pour le moins ambivalente des partis de gauche occidentaux quant à la question religieuse. En effet, c'est surtout dans leurs rangs que l'on retrouve la plus grande tolérance et un net penchant vers toute une batterie d'accommodements «raisonnables» afin de permettre une pratique des divers cultes la plus large possible.

Cette approche est-elle due à un simple effet de réaction devant la fermeture de la droite? C'est fort possible et tout autant regrettable.

Karl Marx, le grand philosophe du XIXe siècle, avait résumé brillamment la question religieuse par sa fameuse citation «la religion, c'est l'opium du peuple». Il voulait dire par là que la religion servait à atténuer les souffrances subies par les exploités. C'était avec la religion que les classes dominantes leur prodiguaient un certain réconfort, expliquant que, si les pauvres souffraient ici-bas, ils seraient récompensés dans l'autre monde. Cela dispensait de répartir équitablement la richesse et de reconnaître la profonde injustice inhérente au capitalisme.

Par ailleurs, n'a-t-on pas constaté avec quel acharnement fanatique les religions, quelles qu'elles fussent, ont combattu les mouvements de gauche? Depuis le XIXe siècle, justement, et jusqu'à aujourd'hui, l'Église catholique, pour ne citer qu'elle, a vomi les pires anathèmes sur tout ce qui pouvait ressembler à un mouvement ouvrier. Jusqu'au pape actuel, Frenchie Berlingot Premier, qui a donné son appui tacite à la dictature militaire sous laquelle a ployé l'Argentine dans le cadre de l'opération Condor.

Les autres religions n'ont pas été en reste. Mentionnons pour l'exemple la naissance de la république islamiste en Iran dont les premiers gestes ont été de liquider physiquement les principaux représentants de la gauche qui l'avaient unanimement appuyée.

Des mouvements extrêmement violents militent actuellement afin de renverser tout ce qui, au Moyen-Orient, a l'apparence de régimes laïques ou soumis à une confession hérétique. Des milices, recrutées un peu partout dans le monde, sont maintenant fanatisées et rendues hyper agressives par l'absorption de fénétylline sous sa forme commerciale du Captagon, une variante d'amphétamine.

Tout cela pour dire que la gauche n'a rien à attendre de bon des mouvements religieux, lesquels l'ont toujours haïe viscéralement. En effet, non seulement la gauche secoue-t-elle la notion de résignation à la base même du pouvoir des différents cultes, mais en plus elle ambitionne de substituer aux œuvres caritatives des religions organisées la responsabilité d'un État neutre et laïque. Bref, de mettre de l'avant les conditions permettant à terme de faire disparaître le besoin pour ces religions porteuses de superstition, d'exclusion et de sectarisme.

En cultivant la tolérance religieuse, la gauche ne fait que s'exposer à ses abus. Mentionnons en passant que jamais les attentats des extrémistes islamistes n'ont visé les quartier cossus des capitales européennes. Entre exploiteurs, on se respecte.

Et pour ceux et celles qui hésitent toujours, citons en conclusion une fois encore Karl Marx: «La critique de la religion est la condition de toute critique.»


dimanche 10 avril 2016

Alain partial

Dans un récent éditorial, le chroniqueur de La Presse – et accessoirement du CAnada – nul autre que le pondéré et impartial Alain Dubuc, a donné toute la mesure de sa rhétorique.

Sans doute quelque peu ébranlé par les déboires confrontant actuellement le gouvernement de son alter ego Philippe Couillard (le nom est marrant), il s'est permis quelques réserves quant à la performance de ladite administration dans le domaine de l'économie.

Entendons-nous, il s'agissait de critiques constructives, par ailleurs largement nuancées. N'a-t-il pas précisé: «Il faut rappeler que ce ne sont pas les gouvernements qui produisent la richesse […]. En outre, la santé de l'économie dépend très souvent de facteurs sur lesquels ils n'ont aucun contrôle […].» Il faudra lui remettre cette citation sur le nez – qu'il a par ailleurs fort joli – dans le cas improbable où un gouvernement autre que libéral arrive au pouvoir un jour et ne parvienne pas, en cours de mandat, à se hisser – aux yeux de M. Dubuc, à tout le moins – jusqu'à la note de passage dans le domaine économique.

Mais quand même, tout n'est pas apologétique dans son billet. Il souligne: «Ce qui manque, c'est d'abord un sens des priorités et ensuite du leadership.» Apparemment, selon lui, le gouvernement Couillard (le nom est marrant), n'ayant pas fait de l'économie sa grande priorité, s'est éloigné de la sacro-sainte tradition libérale.

Je me permets de souhaiter la bienvenue à M. Dubuc qui, visiblement, n'a pas vécu au Québec ces 12 dernières années et n'a eu aucun contact avec notre réalité politique tout ce temps, de sorte qu'il n'a pas été au courant que le Parti libéral du Québec (PLiQ) s'est toujours proclamé l'expert en termes économiques, un expert qui, depuis Bob-la-Job, n'a jamais fait mieux que les autres.

Mais vous savez ce qu'on dit des experts: les moins bons deviennent journalistes.