samedi 18 juin 2016

UE huée?


vendredi 17 juin 2016

Couillard a pris un coup, hier


Gros Calin



Il semble que, à l'approche de l'été, le commissaire cAnadien aux langues officielles soit moins enclin à dire des conneries. Dans son dernier rapport, qu'il consacre exclusivement à Air CAnada, il déplore le manque d'efforts que la compagnie aérienne déploie afin de faire la promotion du bilinguisme au sein de son personnel, en particulier les agents de bord.

Le président-directeur général d'Air CAnada, M. Calin Rovinescu, a dû se présenter devant le Comité aux langues officielles de la chambre des communes, dernièrement. Il y était d'ailleurs attendu de pied ferme par les législateurs y siégeant, tout au moins ceux qui avaient à cœur de faire croire à un vague attachement à la langue francophone (sic, merci Mélanie Joly).

Ils ne comptaient pas faire face à un Rovinescu particulièrement combatif qui a défendu son pitoyable bilan bec et ongles à coups d'arguments fallacieux. À l'en croire, Air CAnada serait l'entreprise nationale qui en fait le plus afin de promouvoir la langue française dans ses services.

C'est sans compter les exemples, qui lui ont été fournis par des députés, d'agents de bord unilingues anglais à bord de vols entre le Québec et des villes cAnadiennes, et même des vols entre deux destinations québécoises.

Imperturbable, ce cher bon gros vieux M. Rovinescu a blâmé de problème sur la perte de vitesse notable du bilinguisme au CAnada.

Eh ben oui. Mais la faute à qui, mon Calin?

jeudi 16 juin 2016

Un éléphant, ça Trump énormément



«L'éléphant dans la pièce», comme disent les gens de langue anglophone (sic, merci Mélanie Joly), c'est le sujet évident que personne ne veut aborder en public.

En ce moment, l'éléphant est cette rumeur persistante, aux Stazunis, à l'effet que Donald Trump, le candidat républicain à la présidence de ce curieux pays, soit une sorte de cheval de Troie concocté par les démocrates afin de miner la campagne présidentielle de leurs rivaux.

Ce ne serait pas étonnant qu'il y ait du vrai là-dedans. Quand on considère comment Donald, le canard boiteux, mène sa barque, on serait tenté de le croire. D'abord, les moyens qu'il a mis en œuvre sont, pour dire le moins, très limités. Par exemple, son comité d'élection emploie 73 personnes; celui de sa rivale, Hillary Clinton, en compte plus de 800.

Ensuite, le fonctionnement de ce comité est placé sous le signe de l'improvisation et du favoritisme, créant une situation conflictuelle permanente parmi ses employés. Sans compter qu'on leur refuse systématiquement les moyens dont ils ont besoin afin de mener une campagne efficace

Enfin, il a multiplié les remarques incendiaires à l'encontre de quantité de groupes. Musulmans, latino-américains – en particulier ceux d'origine mexicaine –, féministes et même les anciens combattants ont été l'objet de commentaires pour le moins désobligeants. Chose encore bien pire, dans les circonstances, il a commencé à s'aliéner les journalistes en interdisant l'entrée de ses rassemblements, entre autres, au Washington Post!

Tout cela, sans compter l'attitude cavalière de Trump et ses prises de position vagues sur des questions pourtant centrales de l'agenda politique yankee. Et le fait qu'il fut longtemps très proche de la famille Clinton.

Effectivement, il y a de quoi s'interroger sur cette bizarre campagne électorale qui s'engage présentement. Est-il possible que les démocrates aient pu prévoir que Donald Trump devînt le candidat républicain? J'en doute. Si Trump a été utilisé comme taupe, sans doute espérait-on que ses discours incendiaires, lors de la campagne à l'investiture, suffisent pour discréditer les républicains et pour embarrasser le futur candidat à la Maison Blanche.

Évidemment, dans les circonstances, le fait que Trump soit devenu ce même candidat, c'est un peu le «truck de citrouilles sur le dé à coudre de crème en glace».

Surtout, cela en dit long sur l'éducation politique du partisan républicain moyen.

lundi 13 juin 2016

Où, les gants?



Le hooliganisme n'est pas – et de loin – un phénomène récent. Depuis essentiellement la fin du XIXe siècle, au Royaume-Uni, des incidents disgracieux ont été déplorés dans le cadre de matchs de football (calcio ou soccer, selon les cultures). Cependant, c'est surtout à partir de 1985 – le drame du Heysel en Belgique – que les hooligans britanniques se sont fait connaître et craindre.

Depuis, hélas, ils ont fait des petits un peu partout en Europe, mais surtout en Allemagne, en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie. Mais le Royaume-Uni reste encore aujourd'hui le principal nid du hooliganisme, lequel n'a toujours pas l'habitude de mettre des gants blancs.

Pendant des années, en effet, les supporters violents des clubs britanniques ont laissé quantité de blessés dans leur sillage. Si, chez eux, des mesures ont été mises sur pied afin de contenir les débordements, les autres pays ont été plus lents à réagir, de sorte que la violence des fans britanniques a été tout naturellement exportée. C'est d'ailleurs avec une grande tolérance que les autres pays ont subi le phénomène, se contentant, lors des échauffourées, de faire donner l'anti-émeute, mais sans chercher à réprimer le mouvement par des mesures préventives. Tout au plus a-t-on, dans la presse, blâmé certains groupes, mais sans jamais mettre sur la sellette le gouvernement britannique.

Lors de la présente coupe d'Europe de foot, il y a eu des débordements déplorables à Marseille, dans le cadre d'une rencontre entre l'équipe de Russie et de celle d'Angleterre. Curieux retournement du destin, cette fois, ce sont les casseurs russes qui ont infligé une volée de bois vert aux hooligans anglais, laissant même un des leurs sur le carreau dans un état grave.

Autre retournement, encore plus curieux, on a vu les organisateurs de la compétition blâmer la Russie. Ils envisagent sérieusement d'entamer une procédure disciplinaire contre sa Fédération de football. Fini la belle tolérance dont on avait toujours fait preuve par le passé à l'endroit des Britanniques dans des situations similaires.

Est-ce un recours des plus tardifs à l'encontre de la violence ou simplement la marque d'un préjugé mesquin?

Nous verrons à la prochaine bagarre de soûlons dans les gradins.

dimanche 12 juin 2016

Rame, Adam!



À l'occasion de l'une ou l'autre fête religieuse, qu'elle soit judaïque, chrétienne, musulmane ou autre, il est de bon ton de s'interroger sur la nature de dieu.

Qui est dieu? Est-il l'être suprême, parfaitement bon, parfaitement aimable, parfaitement miséricordieux et tout-puissant qui nous aime d'un amour infini et qui n'hésitera pas à nous précipiter en enfer pour l'éternité si nous avons un mot, une pensée ou un geste de travers au courant de notre existence?

Personnellement, je trouve que la définition ci-dessus – tout officielle, il faut le souligner – est tellement bourrée de contradictions qu'elle ne pourrait convenir qu'à un individu ayant atteint le stade suprême de la schizophrénie.

Voyons plutôt l'effet des actions divines afin de mieux définir la nature de cet être par ailleurs marqué d'une évanescence suspecte. Or, justement, d'actions, il n'en est point que l'on peut à coup sûr imputer à cet éternel que l'on ne voit ni n'entend. Quand j'écris «à coup sûr», je veux dire qu'il n'est pas d'état de fait qui ne puisse, avec une égale probabilité, être imputé au plus strict hasard.

Alors qui est dieu? Une sorte de croupier céleste qui lance sa petite boule dans la grande roulette de l'Univers en laissant la chance passer pour sa volonté? Une sorte de bedeau muet laissant les curés au crâne luisant et aux mentons bien ronds parler à sa place, en se recroquevillant le plus possible dans un recoin obscur de la sacristie azurée? Ou alors un paralytique étique, passablement amoindri intellectuellement, que l'on promène sur son catafalque doré de par les rues, les jours de fête, afin d'attirer sur ses officiants la sainte pluie de billets verts?

Finalement, dieu n'est peut-être pas celui qu'on croit. Après tout, pour autant que l'on sache, peut-être est-ce vous?

Tentez l'expérience. La prochaine fois, adressez vos prières à vous-même. Je parie que vous ne serez pas moins exaucé.