jeudi 19 octobre 2017

Les empires ne sont bons que dans leur propagande



Combien de fois a-t-on entendu à quel point l’empire britannique a été un vecteur de civilisation sur toute la planète? Ne disait-on d’ailleurs pas que «le soleil ne s’y couchait jamais»? Merveilleux empire qui a si bien aidé le Québec à se développer qu’une partie de vers est devenue sa devise: «Je me souviens que je suis né sous le lys, mais que j’ai grandi sous la rose»; la rose étant la fleur emblème de l’Angleterre. Combien d’autres nations pourraient en dire du pareil?

Tout cela est fort connu, mais ce qui l’est nettement moins, c’est que cet empire a perpétré les pires atrocités pendant le siècle et demi où il a été à son apogée. Toutes les exactions, tous les pillages, tous les massacres et toutes les détentions arbitraires qu’il a commis, cependant, ont été prestement occultés de l’histoire. D’abord, par les administrateurs impériaux eux-mêmes qui ont systématiquement soustrait à l’attention les documents compromettants, en particulier à l’époque où l’empire s’est trouvé en pleine désagrégation. Un tel comportement prouvant que le gouvernement britannique et sa couronne n’avaient pas la conscience tranquille. Ensuite, par les historiens qui ont préféré maquiller les faits afin d’attribuer à leur champion le beau rôle.

Paradoxalement, aujourd’hui, nous en savons plus sur les camps de concentration soviétiques, lesquels étaient dissimulés loin derrière le rideau de fer, que nous n’en avons jamais su sur ceux qui ont essaimé partout dans l’empire ensoleillé. Oui, ce soleil-là a projeté sur la poussière du sol imbibée de larmes l’ombre des barbelés, depuis l’Océanie jusqu’à l’Afrique, sans oublier bien sûr l’Asie.

À l’heure actuelle, les crimes britanniques restent méconnus, sinon dans certains milieux. Mais les mémoires reviennent à la surface et s’il est de bon ton de revenir sans cesse sur les «crimes du communisme», par exemple, il serait tout aussi opportun – voire davantage – de commencer à parler de ceux des Anglo-saxons.

Et surtout, n’oublions pas que le CAnada est l’héritier direct de l’empire britannique. Mais, bien entendu, il n’a aucune responsabilité là-dedans.

N’importe quel Autochtone vous le dira.





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