vendredi 26 mai 2017

jeudi 25 mai 2017

Le vrai PPP



On s'approche, au Québec, de la date (juillet 2018) à laquelle on pourra se procurer – en toute légalité – de la marijuana à des fins récréatives. Fini le temps où cette substance se vendait sous le manteau; désormais, elle se vendra par-dessus le comptoir.

Mais tout est là: le comptoir de qui? On sait que la vente de l'herbe bleue représentera une source de revenus importante. Évidemment, puisque les coffres de l'État sont toujours aussi désespérément vides – les subventions aux grandes entreprises et les paradis fiscaux, vous comprenez –, tout le monde s'attendait à ce que le gouvernement provincial s'arroge un monopole d'État, comme il l'a fait pour l'alcool.

Remarquez, je doute que cela aurait fait baisser le prix du pot; mais peut-être celui du vin… Et peut-être que certains services publics réduits à l'étisie eussent pu bénéficier de cette manne.

Eh bien non. Cette solution a été écartée par le bon gouvernement néolibéral de M. Philippe Couillard (le nom est marrant), lequel ne veut absolument pas d'un autre monopole d'État. En effet, ce dernier risquerait de nuire au graissage de patte des amis du régime lesquels, en ce moment, flairent à juste titre une manne colossale qui leur sera remise sur un plateau d'argent grâce à l'éternelle complaisance empressée des décideurs du Parti libéral du Québec (PLiQ).

Bref, le gouvernement continue de se refuser des sources de financement afin, sans doute, de pouvoir se plaindre de son manque d'argent. Il est vrai que cela lui donne une bonne excuse pour se défausser de ses responsabilité, surtout sur le plan social.

Au fond, c'est peut-être ça, le Partenariat Public Privé: c'est quand le secteur public se prive.

mercredi 24 mai 2017

mardi 23 mai 2017

Le grand «Ouf!»



Comme on sait, la grande perspicacité de l'électeur moyen fait en sorte que, par les temps qui courent, le Parti libéral du Québec (PLiQ) peut accumuler les bourdes, les preuves d'incompétence et les signes de corruption sans que cela remette en question sa réélection.

Il y a de quoi s'arracher les cheveux au sein des partis d'opposition, dont certains cherchent quelque moyen afin de déboulonner un gouvernement qui trouve le moyen, dans chaque dossier, d'être impuissant – voire nuisible – en autant que les intérêts du Québec soient concernés.

Le dernier recours en date a été une initiative de Jean-François Lisée, chef du Parti québécois, qui a tendu la main à la succursale provinciale du Nouveau Party Democratic, nommément Québec Solidaire – ils ont adopté la même couleur, d'ailleurs – afin de conclure, sinon une alliance, tout au moins un «pacte de non agression». Comme on pouvait s'y attendre de la part d'un parti secrètement fédéraliste, il était hors de question de s'allier de quelque façon que ce soit à un parti secrètement souverainiste. Bref, à son récent congrès, la proposition d'alliance avec le Parti québécois a été rejetée par le Québec Solidaire Party du revers de la main, cette dernière étant gonflée d'outrecuidance pour l'occasion.

Le premier ministre du Québec, le très PLiQ Philippe Couillard (le nom est marrant), a sans doute poussé un soupir de soulagement, cette décision lui assurant une majorité lors des prochaines élections.

Question d'encourager ses collègues fédéralistes dans cette bonne voie, sans doute, il a déclaré comprendre cette décision. Cela n'a rien d'étonnant de la part de quelqu'un qui a les idées si larges et qui est si tolérant dans tout.

Il a probablement acquis sa grande ouverture d'esprit à l'époque où il travaillait en Arabie saoudite.