samedi 29 décembre 2018

Populiss!



Comme on sait, le conservateur Maxime Bernier, qui a si bien servi Stephen Harper pendant des années, a rompu les amarres avec son ancienne formation politique. Il a jeté les bases d’un nouveau parti de droite (Parti populaire du CAnada [Papoc?]) et entend présenter des députés à l’échelle du pays – ainsi qu’au Québec – d’ici les prochaines élections.

On a remarqué ces derniers temps que M. Bernier, qui traîne malencontreusement une réputation de naïveté – dans l’acception la plus négative du terme –, a reçu, tant de la part des observateurs que des acteurs de la politique, une étiquette de «populiste».

Certains leaders considèrent cela comme un dénigrement et se récrient chaque fois que ce qualificatif est utilisé à leur endroit; et on sait qu’il est utilisé à tort et à travers pour brocarder des politiciens, quelle que soit leur tendance. Cependant, le populisme est généralement attribué à la droite; il instrumentalise la démagogie la plus brute; il s’inspire constamment d’analogies et de solutions simplistes; et il encourage la plupart du temps des actions à la fois brusques, sans appel et irréfléchies.

Or, au cours d’une entrevue radiophonique, M. Bernier n’a pas hésité à répondre à ses détracteurs sur ce chapitre, avec toute la verve fleurie qu’on lui connaît. Il a répliqué du tac au tac qu’il ne voyait rien de mal à être populiste, à condition d’être un populiste intelligent. On reconnaît bien là un style qui s’apparente à celui de Jean Perron, ce grand apôtre de l’aphorisme lourd de sens, et qui témoigne peut-être de l’innocence de M. Bernier face à de telles accusations de populisme.

Je suppose que ce dernier ne verrait pas d’un mauvais œil que d’aucuns le qualifient justement d’innocent, à condition que ce soit un innocent intelligent.

mardi 25 décembre 2018

lundi 24 décembre 2018

Message papal


dimanche 23 décembre 2018

Lou Skannen chante (encore) Noël!



Voici revenu le plus beau temps de l'année, celui où les commerçants en profitent pour fourguer toute leur camelote inutile d'un seul coup.

Eh bien, votre fidèle serviteur n'est pas en reste. C'est donc le moment où il remet sur le marché le volume V de son disque de Noël, lequel, dans la plus pure tradition des fêtes de fin d'année, n'a pas changé d'un iota, comme tous les autres disques de Noël.

Bientôt disponible en format vinyle, CD, RIFF, WAV, BWF, Ogg, AIFF, CAF, RAW, AC-3, MP3, VQF, WMA, AU, ASF, AA, ATRAC et en cylindre de cire (abeilles non incluses).

samedi 22 décembre 2018

Point de déshonneur



Lorsqu’Israël est devenu un pays, l’une des premières initiatives juridiques fut d’y abolir la peine de mort, sauf dans le cas de crimes contre l’humanité et de crimes contre le peuple juif. C’était tout à l’honneur du jeune État, en 1954.

Depuis, ce principe de droit fut rigoureusement appliqué. Tout au moins le fut-il jusqu’à maintenant. Désormais, l’extrême droite israélienne réclame le rétablissement de la peine de mort, expressément pour les Palestiniens qui mènent des opérations terroristes contre le pouvoir. Comme on sait, dans ce pays, il n’en faut pas des masses pour être catégorisé en tant que terroriste. On se doute que, dans le contexte, il risque fort d’y avoir une affluence au pied de l’échafaud.

Comme c’est l’extrême droite qui impulse le projet, le gouvernement Netanyahu – déjà très braqué à droite –, dans sa recherche d’alliés pour se maintenir au pouvoir, risque fort de céder sur ce point. Céder d’autant plus facilement que, au fond, il ne demande pas mieux.

Il reste à décider du type d’exécution auquel on recourra. Ce sera probablement la pendaison, mais il pourrait s’agir du peloton d’exécution.

Quoique, ça, c’est déjà fait.

vendredi 21 décembre 2018

Alberta-ta



Vous n’êtes pas sans savoir que, en Alberta, tout baigne dans l’huile. Là-bas, il y a du travail payant pour tout le monde et l’économie fonctionne à plein régime. Mais il y a un hic. À entendre le gouvernement albertain, si les autres provinces cAnadiennes ne se plient pas en quatre pour l’aider encore plus, son avenir est menacé.

Cette aide tant réclamée par les infortunés Albertains tient en fait à deux choses. D’abord, la construction de pipelines tous azimuts afin de faciliter l’exportation de leur pétrole. Deuxièmement, la fin des contestations à caractère environnemental qui ne font que discréditer le pétrole sale des sables bitumineux qui ne le sont pas moins.

Comme d’habitude, Calgary a recommencé à piocher du poing sur la table cAnadienne toute cabossée dans sa partie ouest. Afin de donner plus de poids à ses critiques et, surtout, de rallier à sa cause le reste du CAnada, Mme Rachel Notley, première ministre de la poche de pétrole, n’a rien de trouvé d’original. Elle s’est contentée de rendre le Québec seul responsable de ses malheurs et, comme d’habitude, dans ce beau-grand-plusse pays tolérant et ouvert aux multicultures, ça a marché.

Mais, cette fois, afin de donner encore plus de poids au chantage, il est question que l’Alberta se sépare du CAnada. Vite! allez chercher Stéphane Dion pour désamorcer la crise!

Entre tatas, ils devraient se comprendre.


jeudi 20 décembre 2018

CAn’ nul



Faut-il que le CAnada soit inféodé aux Stazunis pour avoir agi de la sorte!

Petite remise en contexte. Tout commence avec une guerre commerciale larvée que les géants de la téléphonie yankees mènent contre leur adversaire chinois, la société Huawei. Sous le couvert de protéger les informations personnelles (sic!), ils ont entrepris de mettre des bâtons dans les roues de la concurrente asiatique dont la croissance les menace à terme. Lors de son passage en territoire cAnadien, Mme Meng Wanzhou directrice financière de Huawei, a été arrêtée pour avoir, selon le mandat d’arrestation stazunien, mené des transactions illégales avec l’Iran.

Soumis, le CAnada a donc mis Mme Meng, laquelle a un lien de parenté avec le dirigeant de Huawei, sous les verrous. En guise de réplique, la Chine a arrêté des ressortissants cAnadiens et toute l’affaire a pris les dimensions d’une crise diplomatique importante entre Pékin et Tawa, crise à laquelle les Stazunis – pourtant à l’origine de toute l’affaire – ont eu soin de ne pas prendre part.

Bref, le fils de Pierre Elliott Trudeau est en train de se dépatouiller tout seul comme un grand dans une affaire internationale qui risque de coûter très cher à son pays, tant en termes commerciaux que diplomatiques.

Il aurait dû savoir ce cher petit, tout amateur qu’il soit, que, lorsqu’on fait le sale boulot des autres, on se retrouve toujours dans la merde.

mercredi 19 décembre 2018

Voie sacrée



Avec un nom prédestiné, le nouvel astronaute typiquement cAnadien – mais aussi très québécois dans son amour du CAnada – David Saint-Jacques est véritablement à deux doigts de la béatification.

Combien de fois l’a-t-on honoré avant même qu’il prenne le départ de son aventure spatiale – enfin, «orbitale» serait plus juste? Et encore maintenant, il ne se passe pas une semaine, alors qu’il n’en est qu’au début de ladite «odyssée», sans qu’on ne nous le mette à l’avant-scène de l’actualité. C’est surtout vrai quand il n’a rien à dire. On a tellement moussé sa renommée qu’il n’a besoin, pour sa célébrité, ni d’une moustache ni d’une guitare. Grâce à lui, les petits Québécois peuvent rêver du jour où ils auront eux aussi un beau drapeau du CAnada cousu sur leur poitrine.

Ainsi, éventuellement, au terme de son parcours sanctifié, David Saint-Jacques sera-t-il peut-être à son tour un ministre fédéral incompétent ou un gouverneur général au caractère atrabilaire.

Saint David, priez pour nous.

mardi 18 décembre 2018

La colle au volant


Pape mobile


dimanche 16 décembre 2018

Ça marche tout seul!



Vous souvenez-vous, à partir de 1990, quand, partout sur la planète, les commentateurs – généralement près du monde des affaires – répétaient à l’envi que «le socialisme ne marche pas»? C’était le leitmotiv pour expliquer une défaite d’envergure des pays de l’Europe de l’Est au terme de la guerre économique que l’Occident – si tolérant par ailleurs – leur avait livrée avec un acharnement débridé.

Depuis, il est devenu tellement évident que «le socialisme ne marche pas» qu’il faut, à intervalle régulier, encore aujourd’hui, ternir l’image de l’Union soviétique. On peut se demander pourquoi; probablement parce qu’il est des illuminés qui commencent à se demander si, après tout, ce projet de société était si mauvais dans ses principes.

Toujours est-il que, en janvier 2017, Oxfam (Oxford Committee for Famine Relief) publiait un rapport révélant que huit (deux fois quatre, et pas un de plus) multimilliardaires possédaient – et contrôlaient par le fait même – autant de richesse qu’une moitié de l’humanité (en gros 3,5 milliards de personnes).

Karl Marx, qui était toujours à côté de la plaque s’il faut en croire les mêmes épigones des années 1990 et au-delà, avait mentionné dans Le Capital, dès 1871, que le capitalisme favorisait l’accumulation et la concentration de la richesse. Il y a certes concentration quand à peine plus d’une demi-douzaine d’individus en accumulent autant.

Ce à quoi je veux en venir, c’est que le capitalisme, contrairement au socialisme, ça fonctionne! Sauf, évidemment, quand il foire misérablement, comme en 2008 quand il a fallu l’intervention des gouvernements – et de l’argent public – pour éviter une crise économique dépassant en envergure celle de 1929.

Pas besoin de lui faire la guerre pour que le capitalisme soit détruit. Il peut le faire par lui-même.

Bref, il marche tout seul.

vendredi 14 décembre 2018

jeudi 13 décembre 2018

Air connu



C’était en 2016. À cette époque lointaine, le peuple du Royaume-Uni, tout gonflé de son outrecuidance typiquement britannique, claquait la porte au nez de l’Europe. Le pays, par référendum, avait décidé de faire cavalier seul et le reste du continent pouvait aller se faire voir.

Depuis, les choses ont – c’est le moins qu’on puisse dire – grandement évolué. D’abord, la sortie de l’Union européenne n’a pas pu se faire aussi nettement qu’on l’avait cru. Il a fallu négocier avant d’y parvenir. Déjà, des négociations, on sait que ça traîne toujours et puis on n’y obtient jamais tout ce qu’on veut. Ensuite, la sortie de l’UE telle que négociée par Theresa May, la première ministre qui a remplacé le pusillanime ayant mené la campagne en faveur du Brexit, n’a pas fait l’unanimité. Non seulement le peuple est-il mécontent, mais les divisions sont également profondes au sein de son propre parti. Bref, rien ne va plus de ce côté.

Résultat? Eh bien, une situation typiquement britannique, encore une fois. D’abord, un grand coup de gueule qui envoie au diable tout le monde. Puis, une réalisation que des difficultés majeures se dressent sur le chemin. Et, finalement, la queue entre les jambes, aller quémander leur aide à ceux qu’on envoyait paître peu de temps auparavant.

En effet, Mme May n’a rien trouvé de mieux, devant la défaite attendue du projet de Brexit devant la Chambre des communes, que d’aller supplier les pays dont les Britanniques voulaient se séparer à tous crins afin que ceux-ci acceptent de modifier l’entente.

À l’avantage exclusif du Royaume-Uni, bien entendu.

Manquent pas d’air, ces British; c’est connu.

mercredi 12 décembre 2018

mardi 11 décembre 2018

Now is the winter of our discontent


L’assistant aide-sous-chef adjoint



Alors, c’est Geoffroy Roux de Bézieux, le dirigeant du Mouvement des entreprises de France, bref l’association des patrons, qui a convoqué le président de toute urgence.

D’abord, il ne lui a pas offert de s’asseoir, il l’a laissé poireauter debout au centre de son grand bureau le temps de finir de siroter son verre de Kildermorie. Quand le président a tenté de prendre la parole, il lui a tout de suite intimé de fermer sa gueule en l’appelant «Manu», comme il le faisait au temps où il rabrouait l’ancien premier ministre de François Hollande.

Ensuite, il lui a dit de faire son boulot correctement, pour changer, parce qu’il n’avait pas été mis là pour laisser la plèbe faire la loi à la place des patrons. Il lui a donné l’ordre de trouver la solution la moins chère, comme par exemple indexer le salaire minimum et ne pas hausser les impôts pour les petits retraités. «On se reprendra avec la taxe de vente», a-t-il dû expliquer quand il a senti que l’autre tentait d’apporter une objection.

Puis, il lui a commandé de baisser son froc à la télévision et de demander pardon pour toutes les inepties qu’il avait dites à propos des gilets jaunes. «Et pour une fois, démerde-toi pour ne pas avoir l’air d’un con à la télévision!» lui a crié M. Roux de Bézieux.

Enfin, ce dernier a éconduit sèchement son employé en le menaçant de dire à Brigitte de s’en mêler.

lundi 10 décembre 2018

ONU soit qui pacte y pense



Le débat est lancé, en ce moment, au sein de quantité de pays. Dans la plupart des cas, ce sont les opposants qui mènent le bal devant le nouveau pacte sur l’immigration que l’ONU entend faire entériner par ses membres. Bien que ledit pacte a été formellement approuvé dernièrement à Marrakech – d’où son nom de Pacte de Marrakech –, il faut souligner que plusieurs pays se sont retirés des négociations ayant mené à l’élaboration du texte ou ont tout simplement remis en question leur intention de le ratifier: Australie, Autriche, États-Unis, Hongrie, Israël, Italie, etc.

Certains groupes au sein des autres pays ont manifesté leur opposition quant à la teneur du Pacte et ont commencé à faire pression afin que leur gouvernement ne l’entérine pas. À ces gens, je tiens à expliquer à quel point leur prise de position est erronée. En effet, il est futile de s’opposer d’une manière ou de l’autre à cette entente qui donne ainsi l’occasion à nombre d’États de faire preuve de bonne volonté sur une question hautement sensible, de nos jours. En outre, cela permettrait à ces États de redorer leur blason qui a bien souvent été entaché au fil des mois – voire des années – passés.

Et puis, de moi à vous, quand il s’agit de droits de la personne, d’éducation, de travail, de santé ou d’économie, y a-t-il un seul pacte de l’ONU qui n’a pas été utilisé par les pays signataires, à un moment ou l’autre, comme torchon de papier?

Alors, faites avec celui-là comme pour tous les autres: signez-le et agissez ensuite comme s’il n’existait pas.

Et puis, surtout, arrêtez de nous casser les oreilles avec, puisqu’on sait déjà que tout le monde s’en fout.

dimanche 9 décembre 2018

samedi 8 décembre 2018

So-so-sortez-moi ça de l'Élysée!


Faire son frais

L'article ici


Comme on sait, le fils de Pierre Elliott Trudeau avait rassemblé dernièrement la meute de premiers ministres provinciaux pour l’une de ces improductives réunions traditionnellement aussi ennuyeuses qu’inutiles. C’est-à-dire ennuyeuses au plus haut degré.

Cependant, cette fois, le chef du gouvernement cAnadien a dû faire face à une grogne généralisée de la part de ses sous-fifres régionaux, chacun d’eux amenant à la table ses propres revendications, attentes et récriminations. En gros, on peut résumer celles-ci en deux catégories: les provinces de l’Est voulaient recevoir plus d’argent, et celles de l’Ouest désiraient encourir moins de dépenses.

Devant ce front commun plutôt hostile, le fils de Pierre Elliott Trudeau a tenu à maintenir son idée de taxe sur le carbone en affirmant haut et fort: «La pollution ne devrait pas se faire sans frais partout au CAnada.»

Et il avait tout à fait raison. Dans son cas, avec sa décision d’acquérir le pipeline Trans Mountain, la pollution a coûté 4,5 milliards de dollars de fonds publics.

Voilà des frais assez singuliers.

jeudi 6 décembre 2018

mercredi 5 décembre 2018

C’est le bouquet



En langage de théâtre, quand on veut souhaiter bonne chance à une comédienne, on a l’habitude de dire «merde!» afin de contrer le mauvais sort.

Dans un autre ordre d’idées, on se souviendra que, pendant la campagne électorale provinciale, le chef de ma CAQ, le gars Legault, avait bien promis de ne pas se livrer à des nominations partisanes. Par ailleurs, il avait déclaré son intention de ne choisir à la tête de la représentation du Québec à New York qu’une personne possédant un «profil économique».

Nous apprenons avec plaisir la nomination de Mme Catherine Loubier au poste de déléguée générale du Québec à New York. Elle est une spécialiste en communications, précédemment conseillère auprès de M. Carlos Gohsn chez Renault-Nissan; le même respectable M. Gohsn présentement soupçonné de fraude comptable au Japon où il a été arrêté, le 19 novembre dernier.

Par ailleurs, Mme Loubier est également issue des milieux conservateurs fédéraux, alors qu’elle était conseillère de Stephen Harper, à l’époque bénie où ce dernier était premier ministre du CAnada. Cela n’a pas empêché la principale intéressée d’être une recrue de longue date de ma CAQ à laquelle est s’est jointe il y a à peu près quatre mois. Il n’y a pas à dire, voilà une feuille de route des plus méritoires qui force le respect.

En conséquence, nous pressentons que Mme Loubier connaîtra beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions et, comme on le fait à l’intention des disciples de Thespis, nous lui souhaitons un vibrant «merde».

Ça en a déjà tout le bouquet.

mardi 4 décembre 2018

Pécher par l’exemple

Un bel éloge ici
C’est avec une profonde tristesse que l’industrie pétrolière yankee a pleuré le décès de George H. W. Bush, lequel lui a de tout temps été d’un précieux secours dans des moments de besoin. De même fut-il toujours disposé, et disponible, afin de répondre avec diligence et componction aux demandes appuyées des magnats de l’or noir.

M. Bush, en plus de ses nombreux services au bénéfice des conseils d’administration afférents, a également été accessoirement président des Stazunis de 1989 à 1993, auquel poste, en tant que commandant suprême, il a fait preuve d’une docilité exemplaire.

lundi 3 décembre 2018

dimanche 2 décembre 2018

Papalarmé


samedi 1 décembre 2018

G85%



C’est avec une profonde tristesse que l’on apprend que le sommet du G20, tenu présentement en Argentine, est divisé.

Rappelons au passage que ce sommet réunit les chefs d’État ou de gouvernement des 20 pays les plus riches (c’est-à-dire moins de 11% des pays*), lesquels représentent 85% du PIB mondial.

On pourrait s’attendre à ce que, normalement, les divisions se produisent entre pays riches, d'un côté, et pays pauvres, de l'autre. Mais il semble que des oppositions de taille existent aussi entre les pays dominateurs, nouvelle mouture de puissances coloniales.

En effet, des divergences de vues sont apparues sur maints sujets. Nous ne mentionnerons que quelques exemples tirés de l’actualité, comme la tension extrême existant entre la Russie et l’Ukraine; les accusations de meurtre pesant contre le pouvoir saoudien; la guerre tarifaire que les Stazunis livrent à de nombreux pays; les rivalités extraterritoriales impliquant la Chine et le Japon; et la menace d’éclatement de l’Union européenne.

Mais un autre débat divise encore plus 19 des participants au sommet. En effet, il existe deux factions qui s’affrontent afin de déterminer si Donald Trompe est, selon les uns, un gros con ou, selon les autres, un gigantesque connard.

Le seul consensus sur cette question sensible est qu’il est manifestement yankee.




*Selon le site de l’ONU, l’organisation comprend 192 pays membres.


vendredi 30 novembre 2018

jeudi 29 novembre 2018

Lou Skannen, amoureux des arts


CANADA (same thing in French)



La tourmente continue de souffler sur l’Ontario où la décision xénophobe du gouvernement conservateur entend abolir quantité de services en français. La situation a dégénéré au point où le gouvernement cAnadien – libéral, celui-là, mais qu’importe puisque c’est du pareil au même – manifeste son absolue mauvaise volonté à intervenir dans ce dossier. C’est ça, le bilinguisme cAnadien: parler des deux côtés de la bouche.

Ladite situation a carrément dérapé lorsqu’une députée du caucus conservateur ontarien – la seule francophone du pitoyable lot – a exprimé son désaccord devant la politique de son propre gouvernement au point où elle entend essayer de convaincre ses collègues encore plus conservateurs qu’elle de voter contre le projet de loi afférent, lequel doit être présenté à la Chambre d’ici peu.

Remarquez que ce n’est pas – et de loin – la première fois qu’un député conservateur – ou libéral; c’est bonnet rouge bleu bonnet – rechigne devant une décision du cabinet. Chaque fois, on a droit au même petit manège usé jusqu’à la corde consistant à voir un député sortir momentanément du rang avant d’y retourner prestement; la plupart du temps pour être relégué à la rangée du fond où il apprend à garder sa gueule bien fermée. Plus rarement, il quitte en claquant la porte, soit pour retourner sa veste et tapiner au sein d’un autre parti, puisque c’est la même mascarade, ou pour devenir animateur à la téloche; si nous sommes chanceux, ce sera à la radio où ne verra plus sa gueule de faux jeton.

La rebelle ontarienne conservatrice, en ce moment, se nomme Amanda Simard. Elle représente une circonscription composée à 70% de francophones; elle est donc poussée par ses commettants extrêmement mécontentés par l’initiative des CAnadiens de l’Ontario.

Quant à sa circonscription «francophone», elle se nomme Glengarry-Prescott-Russell.

Ceci explique cela…

mercredi 28 novembre 2018

Maman Téflon



En ce moment, il est question d’une réunion spéciale du Conseil de sécurité. Cette réunion, convoquée à la demande des Stazunis, doit se pencher sur la question des droits de la personne – de leur absence, en fait – dans la vaillante République démocratique populaire de Corée (RDPC).

Admirons l’aplomb des représentants yankees qui osent faire la leçon à autrui sur cette délicate question. Car comment peut-on oublier les séances de torture pratiquées systématiquement par l’Empire, telles qu’elles ont été prouvées en 2004 à la prison d’Abou Ghraib, en Irak ? Depuis combien de temps avant cette date avaient-elles cours? Ce qu’on sait, en tout cas, c’est qu’elles se poursuivent aujourd’hui à la demande expresse du président actuel, ce cher bon gros vieux Donald Trompe.

Comment faire l’impasse également sur le traitement des migrants illégaux et autres, quand on arrache les enfants à leurs parents et quand le président yankee – décidément! – propose que l’armée tire à balles réelles sur ceux qui auraient le mauvais esprit de leur jeter des cailloux?

Comment taire l’attitude de Washington, aujourd’hui et dans le passé, lorsqu’il est question des exactions – quand ce ne sont pas des meurtres – commis aux dépens d’individus ou de collectivités par des alliés de l’Empire?

Oui, il faut tout un culot de la part des Yankees pour reprocher aux autres ce qu’ils font eux-mêmes depuis des générations. Mais ce qui surprend le plus, c’est que personne parmi leurs amis ou leurs ennemis ne songe à leur renvoyer à la face leurs propres manquements quand ils décident de se draper dans leur hypocrite dignité en accusant l’un ou l’autre de leurs adversaires des pires crimes, lesquels pâlissent en comparaison des leurs.

Pas étonnant que le Téflon ait été développé aux Stazunis.

La nécessité est mère de l’invention.

lundi 26 novembre 2018

L’aimée trop, en retard



C’est comme avoir toujours un métro en retard.

La maison Boileau de Chambly, un édifice patrimonial, avait été abandonnée par ses propriétaires. La municipalité, en 2016, avait en tête de la démolir en raison de la présence de moisissures et parce qu’elle présentait un risque d’effondrement. Devant la pression citoyenne, la Ville avait résolu d’acheter la maison et de la remettre en état. Cependant, devant le délabrement des lieux qui était encore pire qu’anticipé, il fut décidé par le directeur général de Chambly qu’il n’y avait d’autre recours que la démolition pure et simple, ce qui a été fait récemment.

Samedi soir dernier, après coup, des citoyens se sont rassemblés sur le lieu occupé par l’ancienne demeure afin de protester contre cette mesure délétère à l’endroit du patrimoine architectural québécois. Déjà que ce dernier n’est pas très fourni; s’il faut en plus le démolir au fur et à mesure…

Mais toute cette saga est pourtant représentative du patrimoine intellectuel québécois qui, fidèle à lui-même, attend toujours la vingt-cinquième heure avant de faire quelque chose qui ne pourra plus rien changer.

J’imagine d’ici les manifestations en faveur de la culture francophone lorsque, dans quelques générations, nous serons au bord de l’extinction.

Ce sera très inspirant.

dimanche 25 novembre 2018

samedi 24 novembre 2018

À vendre


vendredi 23 novembre 2018

Mental environnemental



Après des années d’enquête et de procédures judiciaires ineptes, voici que deux entreprises pollueuses s’en tirent en toute impunité. Pendant très longtemps, elles avaient déversé illégalement des sols contaminés sur des sites de réception dans les Laurentides, lesquels sites sont devenus tellement pollués que, aujourd’hui, on craint que les animaux y subissent des malformations.

Comment se fait-il, en ces temps où on parle – mais seulement à voix basse – de «pollueur-payeur», que ces deux entreprises s’en sortent en toute impunité? C’est en fait une combinaison de négligence, de laxisme et d’impuissance de tout un système judiciaire aux yeux duquel, apparemment, les questions environnementales ne comptent guère.

D’ailleurs, est-ce vraiment si grave? Après tout, qui va écoper d’un environnement pourri dans quelques décennies? Seulement nos enfants. Alors à quoi sert de nous inquiéter*?


* À l'intention des outrés chroniques: Cette remarque en est une de sarcasme, l’auteur ne favorisant pas du tout l’incurie à l’endroit des enfants actuels ou futurs, en particulier s’ils ont atteint l’âge adulte.
 

jeudi 22 novembre 2018

Il a cru s’y fier



John Chau est un États-Unien de 27 ans, à la fois grand voyageur et missionnaire indépendant. Il a tenté d’aller évangéliser une population insulaire de l’océan Indien vivant en total isolement depuis des milliers d’années sur l’île Sentinel de l’archipel des Andaman. Il est mort le 16 novembre dernier lorsque les Sentinelles l’ont écharpé dès le moment où il a mis le pied sur leur île. Il a eu beau leur crier que Jésus les aimait, il semble que les Autochtones préféraient défendre leur farouche indépendance.

M. Chau, provenant d’un milieu profondément croyant, voulait s’en remettre à sa foi et à la protection divine afin de mener l’apostolat qu’il avait embrassé par lui-même. Visiblement, la prudence et, surtout, les interdictions des autorités l’eussent mieux servi s’il avait condescendu à les écouter.

Cette triste histoire a placé au premier plan de l’actualité l’étrange culture de l’île Sentinel où aucun étranger n’a pu mettre le pied sans le payer de sa vie. Selon toute évidence, la population de l’endroit, estimée à 150 individus, a un mode de vie primitif, sans doute le même depuis les temps reculés de la préhistoire.

Notons au passage que l’archipel des Andaman comptait encore au début du XIXe siècle cinq groupes humains distincts. Les Grands Andamanais occupaient la majorité du territoire dont ils n’ont plus qu’une minuscule enclave. Les Jarawa, quant à eux, existent toujours, mais ils ont dû migrer du sud au centre de leur île. Les Onge vivent toujours sur la leur, mais ont été refoulés dans deux petites enclaves. Quant aux Jangil, ils avaient disparu au début de la décennie 1920.

Aujourd’hui, il n’y a que les Sentinel qui se sont maintenus contre vents et marées et continuent de le faire. S’il y a une leçon que nous pouvons tirer de toute cette histoire, c’est de se demander à quoi on peut se fier. À la puissance divine ou à ses propres forces?


mercredi 21 novembre 2018

mardi 20 novembre 2018

Singh-ulier



Quatre circonscriptions électorales sont présentement vacantes, au CAnada: Leeds-Grenville-Thousand-Islands and Rideau Lake (non, ce ne sont pas les quatre; ce n’en est qu’une malgré la longueur du nom), Outremont, York-Simcoe et Burnaby-Sud. Vous me direz que, par les temps qui courent, elles toutes l’air vacantes. Je vous répondrais que vous êtes un mauvais esprit et que vous avez raison.

Ce qui fait porter l’attention sur Burnaby-Sud, c’est que le chef du Nouveau Démocratic Party, le sémillant Jagmeet Singh, entend s’y présenter afin de faire ainsi – pas trop tôt – son entrée à la Chambre des communes.

Or, on apprend aujourd’hui que les sondages ne lui sont pas du tout favorables. Bien au contraire, il arrive au troisième rang, derrière les Libéraux et les Conservateurs. Une défaite de cette envergure entraînerait probablement sa démission, ce qui serait singulier, lui qui n’aurait, dans un tel cas, jamais siégé en Chambre.

Mais que monsieur Singh se rassure. Le premier ministre, le fils de Pierre Elliott Trudeau, n’a pas annoncé de date pour une élection partielle dans Burnaby-Sud. Donc, il a tout le temps de se prendre la tête.

lundi 19 novembre 2018

Papous et pipeau



Depuis le fin fond du sommet de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), tenu en Papouasie–Nouvelle-Guinée cette année, le fils de Pierre Elliott Trudeau s’est lancé à la défense de la francophonie, récemment. Et pas n’importe laquelle: la sienne. Aussi s’est-il empressé de donner son habituel concert de pipeau, celui qu’il réserve toujours dans de telles circonstances.

À l’origine de toute l’affaire, on retrouve le premier ministre de l’Ontario, le très charismatique Doug Ford, le frère du regretté Rob, lequel était, de son propre aveu, à la fois maire de Toronto, drogué et alcoolique. Doug a décidé récemment de sabrer dans les services offerts aux francophones de sa province, celle-là même qui est le vaisseau phare de l’hypocrite multiculturalisme cAnadien. Tellement sabrer, en fait, que, entre autres choses, la seule université francophone ontarienne devra cesser ses activités complètement.

Inutile de préciser que, dans ces circonstances, le sang de navet du fils de Pierre Elliott Trudeau n’a fait qu’un tour, tellement il a été déçu de la chose. Il a aussitôt mandaté sa ministre responsable des langues de rencontrer le gouvernement ontarien afin de «comprendre la décision». Avec une attitude aussi déterminée, nul doute que la situation sera corrigée rapidement.

Sans compter que la ministre en question n’est nulle autre que Mélanie Joly, un monument de compétence et de fiabilité.

dimanche 18 novembre 2018

Montréal vue du sol


Il n'y a pas à dire: l'esprit des fêtes fait ressortir le meilleur chez le contemporain. À preuve, les décorations qui ornent les balcons, comme ici le père Noël en soutien-gorge.

vendredi 16 novembre 2018

Tous aux abris!

Redoutable cutter

Bien fait pour leur gueule!



Je présume que vous n’êtes pas sans avoir entendu parler de l’affaire Jamal Khashoggi. Vous savez, ce journaliste saoudien, très critique à l’endroit du pouvoir dans son pays, qui a été assassiné à l’intérieur du consulat d’Arabie à Istanbul. Il paraît même qu’on aurait ensuite découpé le corps afin de le faire dissoudre pour ne pas laisser de traces.

Cela se serait passé le 2 octobre dernier et, depuis, la nouvelle a fait le tour du monde, suscitant d’ailleurs immédiatement des reproches virulents de la part de la communauté internationale, les Stazunis en moins.

Or, voici que, un mois et demi plus tard, la réaction cAnadienne ne se fait plus attendre. Ottawa, par la bouche sexée de sa ministre des Affaires étrangères, la séduisante Chrystia Freeland – vous savez celle qui a son pied-à-terre en Ukraine –, a fait savoir qu’il serait possible que, éventuellement, le gouvernement puisse envisager l’hypothèse de peut-être avoir recours à des sanctions.

On se souvient que le CAnada a vendu, il y a quelque temps, des blindés à l’Arabie saoudite et leur livraison n’est pas encore complétée. Eh bien, il paraît que, lors de la prochaine vente d’armes, Ottawa pourrait négocier le prix à la hausse, allant même jusqu’à l’augmenter de 1,5 %.

Les Saoudiens ne l’auront pas volée, celle-là!

mercredi 14 novembre 2018

Rendre chèvre


Israël lien



Toujours fidèles à leur approche biaisée sur l’éternel conflit israélo-palestinien, les médias occidentaux ont repris leur ânonnement dans le sempiternel registre. Encore une fois, ils ont tronqué la nouvelle afin de présenter Israël comme l’innocente victime devant les méchants Palestiniens; en particulier ceux du Hamas.

On a appris dernièrement que Tsahal, l’armée de l’État hébreu, avait mené une expédition punitive contre la bande de Gaza après que des roquettes – plus de 400, a-t-on dit – ont été tirées en direction d’Israël. Bref, encore une agression palestinienne. Quand donc ces gens-là vont-ils enfin comprendre?

Ce qu’on apprend aujourd’hui, c’est que le tir de roquettes avait été déclenché à la suite d’une opération d’infiltration – totalement illégale, par ailleurs – de militaires de Tsahal dans la bande de Gaza. Mais de cela, évidemment, chut! Pas un mot dans les journaux ou ailleurs dans les comptes rendus de l’actualité. Il s’agit de tout faire afin que l’État sioniste impérialiste n’apparaisse pas sous les traits de l’agresseur qu’il est.

Pourquoi est-ce si important de masquer cette réalité? Au-delà du fait qu’Israël est un allié des Stazunis et qu’il contribue à déstabiliser la région entière, ce qui permet aux Yankees de jouer aux arbitres auprès des pays du pétrole?

Je n’arrive pas à faire le lien.

Ali Hassan/Anadolu/Getty Images

mardi 13 novembre 2018

Absconnerie



Lors des cérémonies soulignant la fin de la Première Guerre mondiale, il y a 100 ans ce 11 novembre, le président de la France, mon pote Emmanuel Macron, a livré un discours émouvant. Il a créé par le fait même un autre de ses sempiternels macronismes si abscons. Il a décidé que le mot «nationalisme» était mauvais, car il renfermait la notion d’exclusion, tandis que le terme «patriotisme» était bénéfique, car il représentait la fierté.

On peut laisser de côté ce genre d’ergotage, car on ne met dans un mot que le sens qu’on veut, et combien de discussions enflammées se sont avérées totalement stériles, car elles se sont contentées de présenter un dialogue de sourds, alors que les interlocuteurs n’accordaient pas le même sens aux termes employés.

Par contre, il existe des instances où l’écart entre les sens acceptables et celui qu’un intervenant leur donne est clairement fautif. C’est bien souvent le cas de personnes cherchant à manipuler l’auditoire à leur profit. Ainsi en était-il, dernièrement, d’une opinion qui a été exprimée – je ne me souviens plus dans quel média – où on insistait sur le fait que la guerre est causée par le nationalisme, lequel prenait dès lors des airs carrément génocidaires.

Or, c’est faux. Les guerres ne sont pas causées par le nationalisme. Elles éclatent lorsque l’impérialisme – quel qu’il soit – prend le pas sur le nationalisme et déborde de ses frontières afin d’asservir des peuples étrangers. D’ailleurs, le premier rempart contre l’impérialisme est justement le nationalisme. À preuve, lors de la décolonisation, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, c’est justement le nationalisme qui a permis de secouer le joug des grandes puissances impérialistes, France et Royaume-Uni en tête.

Évidemment, les grandes puissances et leurs laquais ne l’ont pas oublié, car ils font la différence, eux.

lundi 12 novembre 2018