mercredi 10 janvier 2018

Propagande par la bande



Au CAnada, comme au Québec d’ailleurs, la hausse du salaire minimum est statutaire. De temps à autre, afin d’être sûr que les travailleurs prolétaires restent dans une course économique qu’ils ne gagneront jamais, on hausse leur pitance. Il faut bien que la consommation se maintienne si on veut que les indécents profits en fassent tout autant.

Chaque fois qu’il est question de hausse, l’ensemble du patronat pousse néanmoins des cris d'orfraie, affirmant que des salaires plus élevés nuiront à l’économie (traduction: limiteront l’accroissement exagéré de leurs bénéfices) et risqueront d’engendrer du chômage (comme s’ils en avaient quelque chose à cirer, du chômage). Mais tout ce pitoyable cirque n’est qu’un effet de manches; de la propagande capitaliste pure et simple.

Ce qu’il y a de nouveau, cette fois, c’est  qu’une société transnationale – Tim Hortons pour ne pas la nommer –, dans cet Ontario si pur et exemplaire à tous égards, a décidé de poser un geste tout aussi mesquin que symbolique. Les gestionnaires de ce réseau de franchises de restauration putride ont décidé de compenser la misérable hausse du salaire minimum de moins de 3 dollars l’heure en sabrant dans les conditions de travail de leurs employés.

Certains ont crié au scandale, jugeant que c’était une attitude des plus déplorables de la part d’une grande entreprise ayant été acquise en 2014 pour la rondelette somme de 11,5 milliards de dollars et dont le chiffre d’affaires avoué, en 2011, était de plus de 800 millions de dollars.

Ce que les critiques perdent volontiers de vue, c’est que le véritable scandale est qu’une telle société rémunère encore ses employés au salaire minimum.

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