lundi 12 mars 2018

Les libertés de Freeland



Comme tout bon CAnadien aime l’affirmer, sa ministre des Affaires étrangères s’appelle Christine Alexandra «Christia» Freeland. Il ne faut surtout pas se laisser abuser par son nom de famille. Certes, son père était d’origine albertaine – donc doté d'une ouverture d'esprit légendaire –, mais son grand-père maternel, lui, était ukrainien d’origine et fut, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, un collaborateur de l’occupant nazi, en Pologne d’abord et en Ukraine ensuite.

Évidemment, les fautes des ascendants ne sont pas forcément celles des enfants, aussi ne faut-il pas accuser Mme Freeland à la légère. Il n’empêche que, lorsque cette histoire de collabo est apparue dans la presse en 2017, Christia n’a pas hésité à réfuter l’accusation au prétexte qu’il s’agissait de désinformation colportée par la Russie. Il semble que la petite a gardé les réflexes de son aïeul, lesquels consistaient à toujours blâmer l’Union soviétique. La ministre des Affaires étrangères cAnadienne, faisant preuve de courte vue en histoire, n’a toujours pas compris que l’Union soviétique n’existe plus. Mais qu’importe, pour elle, tout est la faute des Russes.

Évidemment, dans cette optique, sa politique est axée sur celle de Washington. En fait, elle est probablement plus axée sur Washington qu’elle n’est axée sur Ottawa. Or, v’là-t’y pas que, en ce moment, la Maison-Blanche a décidé de secouer les puces économiques de ses partenaires avec sa renégociation serrée de l’ALENA, l’accord de libre-échange, et l’imposition de tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium.

Cette chère et sexy Christia a affirmé haut et fort que son pays provisoire – n'a-t-elle pas un joli pied-à-terre à Kiev? –, le CAnada, «ne se laissera pas bousculer» par les Yankees.

Pour ça – et pour ça seulement –, je la crois sans hésitation. En effet, il est impossible de se faire bousculer quand on est déjà à plat ventre par terre.

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