lundi 14 mai 2018

Go, Gauthier!



À la suite de la prise de position en faveur du Parti conservateur du CAnada (PCC) de la part de Michel Gauthier, indépendantiste las à Tawa, les réactions n’ont pas manqué. Sur ce blogue même, nous nous sommes permis de le brocarder en le jetant dans le même sac que les autres tourne-casaque affichant des révolutions plus endiablées que celles des toupies.

Dans un article récent M. Mathieu Bock-Côté vole au secours de M. Gauthier avec vigueur, soulignant que, afin de défendre les intérêts du Québec dans un contexte où la notion d’indépendance est délaissée, les avenues sont sensiblement réduites. En d’autres termes, tout sauf le Parti libéral du CAnada (PLiC), centralisateur et jacobin. Dans cette optique, quoi de plus normal que de se rabattre sur le PCC?

J’avoue qu’il y a là une sorte de justice immanente. N’est-ce pas avec la notion du «beau risque» lancée par René Lévesque, au lendemain de la défaite référendaire de 1980, que le Parti québécois s’était rapproché du PCC de l’époque, avec à sa tête le brillant Mulroney, aujourd’hui chef du conseil d’administration de Quebecor? Le beau risque, est-il évident aujourd’hui, avait été le début de la fin de l’idée d’indépendance; ce qui avait mené, en fin de compte, au «champ de ruines» décrit par M. Jacques Parizeau.

Alors oui, il est tout à fait logique que les indépendantistes – avec ce qui reste de leurs convictions – achèvent l’agonie de leur mouvement là où celle-ci a commencé.

Cela rappelle l’époque pas si lointaine où les gens mouraient dans le lit où ils étaient nés.

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